Après l'aide humanitaire, le Pentagone : Musk continue sa charge avec la bénédiction de Trump

Après avoir démantelé la grande agence d'aide humanitaire américaine, Elon Musk va poursuivre sa charge dans l'éducation et l'armée. C'est ce qu'a fait savoir, ce vendredi 7 février, Donald Trump. Ce dernier soutient jusqu'ici, sans ciller, les méthodes brutales de son allié milliardaire.

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Le milliardaire Elon Musk à Capital One Arena, à Washington, aux États-Unis, le 20 janvier. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Le président américain s'est aussi dit favorable à la réintégration d'un jeune employé de la commission extragouvernementale dirigée par l'homme le plus riche du monde, qui avait démissionné la veille après la révélation de messages racistes publiés l'an dernier.

"Il sera réintégré", a d'ores et déjà promis Elon Musk sur X, son réseau social.

Pendant une conférence de presse à la Maison Blanche, Donald Trump a assuré avoir donné pour instruction à Elon Musk "d'aller voir dans l'éducation, d'aller voir au Pentagone, c'est-à-dire dans l'armée".

Le multimilliardaire, chargé de tailler dans la dépense publique, s'est déjà penché sur le sujet, puisqu'il a par exemple asséné que selon lui "les programmes d'armement américains devaient être complètement revus".

Réintégration un employé accusé de racisme

"Il a un groupe de gens très qualifiés" qui "savent ce qu'ils font", a encore dit le président, alors que les révélations se succèdent dans la presse sur les méthodes parfois brutales des employés, pour la plupart très jeunes, de la "commission à l'efficacité gouvernementale" (DOGE) menée par le patron de Tesla et SpaceX.

Elon Musk avait demandé vendredi 7 février dans un sondage sur son réseau social X s'il devait faire revenir l'un d'eux, Marko Elez, 25 ans.

Ce dernier avait démissionné jeudi 6 février après la publication par le Wall Street Journal de ses liens avec un compte X aux multiples posts racistes et prônant l'eugénisme.

"J'étais raciste avant que ce ne soit cool", avait notamment publié ce compte en juillet, selon le journal américain.

"Vous ne pourriez même pas me payer pour que je me marie à quelqu'un en dehors de mon appartenance ethnique", avait-il écrit en septembre.

Le vice-président J.D. Vance a apporté son soutien à Marko Elez sur X. "Je suis évidemment en désaccord avec certains posts d'Elez, mais je ne pense pas qu'une activité stupide sur les réseaux sociaux devrait ruiner la vie d'un gamin", a-t-il déclaré. "Faisons-le revenir", a-t-il réclamé, une demande rapidement suivie par Elon Musk.

Interrogé à ce sujet vendredi 7 février, Donald Trump a dit ne pas être au courant "de tous les détails", mais qu'il était sûrement "du même avis" que son vice-président.

Ancien employé de SpaceX, Marko Elez était parmi ceux qui avaient récemment obtenu l'accès au système de paiements du Trésor américain, chargé de distribuer des milliers de milliards d'USD de fonds fédéraux.

Selon une évaluation interne au ministère des Finances rapportée par des médias américains, jamais ces services n'ont affronté une "aussi importante menace de l'intérieur".

Interrogé sur des limites aux actions d'Elon Musk, Donald Trump a évoqué "peut-être les domaines de très haute sécurité".

Les États-Unis comptent de loin les dépenses de Défense les plus importantes au monde, et l'augmentation du budget du Pentagone fait consensus chaque année entre démocrates et républicains.

Conflit d'intérêt

Les activités d'Elon Musk, elles, suscitent la colère des démocrates, et une avalanche d'actions en justice.

Il est accusé d'agir en dehors de tout cadre légal, au mépris des règles protégeant les données publiques les plus sensibles, et avec ses intérêts personnels comme principale boussole.

Il est en particulier à l'origine du démantèlement spectaculaire de la grande agence humanitaire américaine (USAID).

Il a désormais ses visées sur l’agence de protection du consommateur (CFPB). "RIP CFPB", a-t-il posté vendredi 7 février sur X avec un emoji de pierre tombale.

Elon Musk est lui-même en relation d'affaires avec le Pentagone, entre autres gros contrats qu'il a conclus avec le gouvernement fédéral.

La porte-parole de la Maison Blanche avait assuré cette semaine que le grand patron "se récuserait" de lui-même s'il se trouvait, via ses activités pour le gouvernement, en situation de conflit d'intérêt.

Entamée pendant une campagne électorale qu'Elon Musk a généreusement financée, l'idylle entre l'entrepreneur et Donald Trump se poursuit donc pour l'instant.

Le patron de Tesla a même écrit vendredi 7 février sur X : "J’aime Donald Trump autant qu'un homme hétéro peut aimer un autre homme".

Donald Trump a été interrogé vendredi 7 février sur la dernière Une du magazine Time, qui montre Elon Musk occupant le Bureau ovale. Le républicain de 78 ans a assuré qu'il ne l'avait pas vue, et dit : "Elon fait de l'excellent boulot".

AFP/VNA/CVN

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