Le gouvernement putschiste et les candidats, dont le favori Porfirio Lobo (droite), vaincu en 2005 par M. Zelaya, pensent que le scrutin est la solution à la crise du pays, aujourd'hui au bord de la faillite économique après le gel de millions de dollars d'aide internationale, et sans chef d'État.
Le président putschiste Roberto Micheletti, qui a remplacé M. Zelaya, s'est retiré temporairement du pouvoir, espérant donner une légitimité au scrutin. Le président déchu, lui, est réfugié à l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa, assiégé par l'armée.
Environ 4,6 Honduriens sont appelés à voter à la présidentielle, qui se déroule en même temps que des législatives et municipales, avec le soutien de 2 acteurs clefs pour ce pays d'Amérique centrale : les États-Unis, partenaire historique, et le président costaricain Oscar Arias, ex-médiateur dans la crise.
Mais le scrutin est contesté par
M. Zelaya et le Front national de Résistance -composé de syndicats, d'organisations sociales et de gauche- qui ont appelé au boycott "pacifique" des bureaux de vote.
Le Venezuela, le Brésil ou l'Argentine ont fait savoir qu'ils ne reconnaîtraient pas l'élection, la jugeant "illégale", dans une région qui n'a pas vu de coup d'État depuis la fin de guerre froide.
L'élection se déroule sans observateurs de l'ONU ou de l'Organisation des États américains.
Le Congrès -128 députés- doit se prononcer le 2 décembre sur un retour au pouvoir du président déchu jusqu'à la fin de son mandat, le 27 janvier.
Un vote positif est loin d'être gagné. M. Zelaya ne dispose du soutien que de 26 députés de sa formation, le Parti libéral (droite), en raison du coup de barre à gauche qu'il a donné à son gouvernement en 2008.
Le Parti de M. Lobo, le Parti national, détient 55 sièges, ce qui lui donne un rôle clef.
Les bureaux de vote sont ouverts de 13h00 GMT à 22h00 GMT et les premiers résultats sont connus à 01h00 GMT.
AFP/VNA/CVN