La Fed garde espoir pour l'économie américaine

Le président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, s'est montré plutôt optimiste, le 9 juin, pour l'économie de son pays, malgré les difficultés de l'Europe et les derniers chiffres, décevants, de l'emploi aux États-Unis.

M. Bernanke a estimé devant la Commission budgétaire de la Cham-bre des représentants que l'économie devrait croître à un rythme rapide en 2010 et s'accélérer légèrement en 2011. Malgré cela, a-t-il rappelé, la décrue du chômage devrait être très lente. "La croissance du PIB sera aux alentours de 3,5% sur 2010 dans son ensemble et son rythme sera un peu plus rapide l'année prochaine", où il pourrait atteindre 4%, a déclaré le chef de la Réserve fédérale (Fed), livrant ainsi publiquement pour la première fois depuis janvier une estimation de la croissance sur l'ensemble de l'année.

Ces chiffres sont forts dans la mesure où la Fed estime que le potentiel de croissance de l'économie américaine se situe entre 2,5% et 2,8% par an.

Ils sont en revanche bien inférieurs aux taux de croissance relevés au sortir de la récession de 1981-1982, la dernière grande crise qu'aient connue les États-Unis avant celle de 2007 : 4,5% en 1983 et 7,2% en 1984.

S'il a rappelé les "entraves importantes" auxquelles l'économie américaine doit faire face, M. Bernanke a répété que le risque de rechute lui semblait écarté, et a insisté sur le fait que le secteur privé était à ses yeux en train de "prendre le relais" des autorités pour "tirer l'économie".

Pour Peter Newland, économiste de la banque Barclays Capital, M. Bernanke "s'en est tenu au ton d'optimisme teinté de prudence de ses derniers discours" et pour lequel plaide le Livre beige publié le 9 juin.

Selon ce rapport de conjoncture, la reprise entamée à l'été continue de s'étendre aux États-Unis, mais ses progrès restent souvent limités.

Les propos du chef de la Fed sont de nature à rassurer après les craintes suscitées vendredi par la publication du rapport officiel mensuel sur l'emploi. Ce document a montré que l'économie américaine avait continué de créer plus d'emplois qu'elle n'en avait détruit en mai, pour le cinquième mois d'affilée, mais a témoigné d'un ralentissement très net des embauches dans le secteur privé.

Apportant des arguments aux économistes pour lesquels il ne s'agit sans doute que d'un accident, M. Bernanke a estimé que les perspectives étaient aussi bonnes que possible pour les entreprises, dont "la situation comptable saine" plaide pour une poursuite de la hausse de leurs investissements, ce qui devrait contribuer à la croissance.

Alors que le taux de chômage atteint 9,7%, le chef de la Fed estime cependant que les entreprises restent prudentes en matière d'embauche et qu'"il faudra un temps considérable pour retrouver les quelque 8,5 millions d'emplois qui ont été perdus en 2008 et 2009".

À l'occasion d'un discours prononcé dans l'après-midi en Virginie (Est des États-Unis), M. Bernanke a prévenu que "la reconquête des emplois perdus et le renforcement de l'économie (étaient) un défi et un de ces problèmes qu'il n'est pas facile de résoudre".

Il a laissé entendre qu'il n'était pas trop inquiet des effets éventuels de la crise de la dette en Europe sur l'économie américaine, jugeant que ceux-ci seraient "probablement limités". "Je suis rassuré par la réponse des Européens" face aux difficultés budgétaires dans la zone euro, a-t-il dit devant les élus, mais la Fed "restera extrêmement attentive à l'évolution de la situation à l'étranger".

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top