Le Grèce annonce de nouvelles économies

Le gouvernement grec procèdera à de nouvelles mesures d'économies budgétaires en 2012 pour réduire le secteur public, a annoncé le 18 septembre le ministre des Finances, qui espère convaincre les créanciers de la Grèce au bord de la faillite de maintenir leur perfusion financière.

À l'issue d'un conseil des ministres restreint extraordinaire de plus de trois heures le 18 septembre, le ministre Evangélos Vénizélos a souligné que le gouvernement respecterait "les objectifs budgétaires décrits dans le plan de redressement de l'économie 2011-2015". "Pour le budget de 2012 il faut prendre des mesures pour réduire les dépenses publiques, l'objectif étant de réduire la fonction publique", a souligné M. Vénizélos, en fustigeant l'attitude "irresponsable" de l'opposition de droite, qui campe sur son opposition aux réformes engagées.

La Grèce est contrainte d'adopter de nouvelles mesures de rigueur afin que ses créanciers, l'UE et le FMI, acceptent de continuer à verser les prêts promis au pays en 2010, avait averti un haut responsable dans l'après-midi. La prochaine tranche du prêt, vitale pour le pays, est attendue en octobre.

Parmi les mesures réclamées par les créanciers d'Athènes, figurent "l'instauration du chômage technique dans tous les organismes publics, le gel des retraites d'ici à 2015 et la fusion ou la fermeture d'une trentaine d'organismes publics".

Le gouvernement est accusé de retard dans l'application des mesures déjà promises pour réduire le déficit. Pour ne rien arranger, la récession économique, pire que prévu, plombe davantage qu'anticipé le déficit.

Lundi, au cours d'une conférence téléphonique, M. Vénizélos doit rendre sa copie aux chefs de mission de la "troïka" des créanciers, qui avaient quitté le pays au début du mois en raison du manque de progrès dans les réformes promises. "Après l'entretien téléphonique, on doit préciser concrètement les décisions" qui seront prises pour réaliser les réformes requises, a dit M. Vénizélos.

Du verdict de cette troïka dépend le versement, vital pour Athènes, de la prochaine tranche de prêts internationaux de huit milliards d'euros. Le 18 septembre, le gouvernement autrichien a de nouveau évoqué la possibilité d'un défaut de paiement de la Grèce. Il est possible "d'envisager une faillite" du pays, a déclaré le vice-chancelier, Michael Spindelegger.

Au cours d'une réunion à Wroclaw, en Pologne, qui s'est achevée le 17 septembre, les ministres européens des Finances ont décidé de reporter à octobre leur décision sur ce prêt, dans l'attente du diagnostic de la troïka sur l'avancement de l'assainissement des finances publiques grecques.

En outre, ils n'ont guère avancé concernant le deuxième plan d'aide à la Grèce, de près de 160 milliards d'euros en incluant la participation du secteur privé. Promis sur le principe le 21 juillet, il n'est toujours pas concrétisé car certains pays rechignent à délier les cordons de la bourse.

En particulier, les ministres n'ont pas trouvé de solution concernant les garanties exigées par la Finlande en échange de nouveaux prêts à Athènes.

Comme l'ancien président de la Commission, Jacques Delors, le 17 septembre, l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, qui s'exprimait publiquement pour la première fois depuis ses ennuis judi- ciaires aux États-Unis, a reproché le 18 septembre aux Européens de ne pas "prendre la mesure de l'ampleur" de la crise qui ébranle toute la zone euro.

Pour lui, "il faut accepter de reconnaître qu'il faut prendre sa perte" sur la dette grecque. "Tout le monde doit la prendre, les États et les banques", a-t-il insisté, plaidant également en faveur d'une plus grande solidarité et d'une "convergence budgétaire" dans la zone euro.

AFP/VNA/CVN

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