>>Prise d'otages en Australie : ouverture d'une enquête officielle
>>Australie : deux otages tués avec leur ravisseur dans l'assaut des force
Parallèlement, des détails commencent à émerger sur le dénouement de la prise d'otages qui s'est achevée par la mort de deux personnes et de l'auteur des faits, un déséquilibré islamique au passé violent.
Le Premier ministre australien Tony Abbott arrive sur les lieux de la prise d'otages à Sydney, le 16 décembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Man Haron Monis était en liberté sous caution après avoir été inculpé de complicité dans le meurtre de son ancienne épouse. L'homme d'origine iranienne faisait également l'objet de poursuites judiciaires pour des dizaines d'agressions et d'abus sexuels.
Une enquête a été ouverte pour déterminer pourquoi il n'était pas sous surveillance lorsqu'il a pris 17 personnes en otages lundi 15 décembre dans le Lindt Chocolat cafe en plein coeur de Sydney. De nombreuses voix se sont élevées aussi pour savoir pourquoi il était en liberté.
"C'est un avertissement atroce", a reconnu le Premier ministre sur la radio Macquarie. "La tragédie c'est que cela se soit produit. Cette atrocité aurait pu être évitable, d'où l'importance d'une enquête rapide et exhaustive." On ignore toujours ce qui a précipité l'intervention des commandos d'élite de la police vers 02h20 mardi 16 décembre (15h20 GMT lundi 15 décembre) après 16 heures de siège. La police n'a rien dit sur le déroulement des événements. Mais le père d'un des 17 otages sorti indemne de l'établissement a expliqué que tout avait commencé lorsqu'une partie des otages avait décidé d'agir.
Bruce Herat, père de Joel, 21 ans, a expliqué que Monis était agité et avait commencé à diviser les otages effrayés en groupes séparés. "À ce moment-là, Joel et cinq autres (otages) sont parvenus à la conclusion qu'ils ne survivraient pas jusqu'au matin s'ils ne faisaient pas quelque chose", a-t-il dit, expliquant qu'ils avaient décidé d'enfoncer une des portes du café à coups de pied. Le groupe s'est ensuite engouffré vers la sortie. Ces otages ont été vus en train de fuir en courant l'établissement quelques secondes avant que les policiers n'y fassent irruption.
L'émotion était très vive en Australie après le drame. Les Australiens ont déposé un océan de fleurs à côté des lieux du drame et le Premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud Mike Baird a déclaré qu'un mémorial serait vraisemblablement construit près du café. "C'est quelque chose qui va rester à jamais avec nous. Nous devons en avoir conscience et rendre hommage aux Australiens que nous avons perdus, à ce qu'ils nous ont apporté", a-t-il dit.