De Liège à Tournai, d'Arlon à Ostende, aucune région ne devrait échapper au mouvement organisé en "front commun" par les trois grands syndicats FGTB (socialiste), CSC (chrétien) et CGSLB (libéral), qui ont fait monter la pression depuis plusieurs semaines sur le gouvernement de droite dirigé par le libéral Charles Michel.
Plusieurs vols annulés sur ce tableau à l'aéroport de Zaventem, près de Bruxelles, le 14 décembre. |
Les transports devraient être les premiers touchés. Dès dimanche, à 22h00 (21h00 GMT), les contrôleurs aériens devraient débrayer, selon le gestionnaire belge de l'espace aérien, Belgocontrol, ce qui empêchera de facto tout décollage ou atterrissage pendant 24 heures.
Les trains s'arrêteront au même moment, y compris les liaisons internationales Thalys (vers Paris, Amsterdam et Cologne) et Eurostar (Londres). Lundi, les trams, bus et métro devraient rester au dépôt dans tout le pays.
La situation pourrait devenir infernale sur les autoroutes, puisqu'un syndicat de chauffeurs de camion affilié à la FGTB a déployé des banderoles au message explicite: "Chauffeurs de camion, paralysez le pays le 15 décembre".
Les écoles, prisons, administrations et même les tribunaux devraient aussi être en grève. L'Association syndicale des magistrats (ASM) a exprimé vendredi "sa totale solidarité" avec les grévistes, en dénonçant "la mise en péril des services publics".
Les programmes des radios publiques devraient être remplacés par de la musique, à la l'exception des flashes d'information.
Le secteur de l'industrie et de la distribution, tout comme la poste ou les services de ramassage des ordures, devraient également tourner au ralenti ou être totalement à l'arrêt. Les accès de zones d'activité pourraient être bloqués par des barrages, comme ce fut le cas lors des trois grèves régionales organisées ces dernières semaines.
AFP/VNA/CVN