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Face aux "peurs", Hollande vante l'apport de l'immigration à la République

Pour son premier grand discours sur l'immigration, deux ans et demi après son élection, François Hollande a fustigé lundi 15 décembre ceux qui agitent la peur d'une "dislocation" de la France ou des accords de Schengen pour vanter au contraire l'apport des immigrés à la République.

>>Hollande prononce 15 décembre son premier grand discours sur l'immigration


Sept ans après son ouverture, le chef de l'État français inaugurait à Paris le Musée de l'histoire de l'immigration qui, victime d'un destin mouvementé, n'avait jamais encore été officiellement inauguré.

 
Le président français François Hollande visite le Musée de l'histoire de l'immigration, aux portes de Paris, le 15 décembre.

Photo : AFP/VNA/CVN


Devant un parterre de plusieurs centaines de personnes, François Hollande a dénoncé dans un discours d'une cinquantaine de minutes un "sentiment de dépossession, entretenu avec malice sinon avec malignité". Un Français sur quatre est issu de l'immigration, a-t-il relevé, soulignant sa volonté de "rappeler aux Français d'où ils viennent, quelles sont les valeurs qu'ils portent comme citoyens français et où nous voulons aller ensemble".
François Hollande a ainsi exhorté à ne pas laisser "la place vide pour des discours qui instrumentalisent la peur de la dissolution, de la dislocation, de la disparition" entretenus par ceux "qui rêvent d'une France en petit, une France en dépit, une France en repli, bref une France qui ne serait plus la France".
"Nous devons lutter contre ces thèses au nom de la France (...), pour une France à la hauteur de son histoire et capable de porter un grand projet, un destin", a-t-il martelé.
Le chef de l'État s'est de nouveau déclaré "favorable" au droit de vote des étrangers. Mais "rien ne peut se faire sans une révision de la Constitution, ce qui suppose une majorité des 3/5e" au Parlement, a-t-il rappelé, soulignant que cela supposait "un accord entre les forces républicaines". "À elles de prendre leurs responsabilités", a-t-il lancé.
Il s'est aussi implicitement opposé à Nicolas Sarkozy, sans prononcer son nom, jugeant qu'il fallait "défendre" le principe des accords de Schengen qui autorisent la libre circulation des citoyens au sein de l'Union européenne plutôt que de les "faire éclater".
"Faire éclater Schengen? Ce serait reculer, rétablir les frontières pays par pays", a fait valoir François Hollande, jugeant au contraire que ces accords avaient "permis à tous les pays d'Europe de s'organiser pour contrôler l'immigration".


AFP/VNA/CVN

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