Hollande prononce 15 décembre son premier grand discours sur l'immigration

Deux ans et demi après son élection, François Hollande prononce lundi 15 décembre son premier grand discours sur l'immigration, face aux "vents mauvais" du repli identitaire dénoncé par historiens et associations.

Le président inaugurera du même coup le Musée de l'histoire de l'immigration, un lieu au destin mouvementé qui n'a jamais connu d'inauguration officielle depuis son ouverture en 2007.

François Hollande reçoit des enfants lors de la présentation du sapin de Noël de l'Élysée, le 12 décembre à Paris. Photo : AFP/VNA/CVN


L'idée n'est pas de faire des annonces, avertit-on à l'Elysée, mais d'affirmer "le symbole" d'un président venant souligner l'aspect positif de l'immigration. "En parlant de l'immigration, on parle de notre pays", explique-t-on dans l'entourage de François Hollande, en relevant que la France est une terre d'immigration "continue, liée au travail et à l'Histoire".
Pour les associations toutefois, cette intervention est tardive. "On attendait un grand discours à la nation au lendemain de l'élection, un peu comme Obama l'avait fait, sur la fierté d'être français", déplore Alain Jakubowicz, le président de la Licra, qui s'inquiète d'une ambiance "déliquescente" dans le pays.
À l'Élysée, on souligne que le président réfléchit à une telle prise de parole depuis 2012 et qu'il "a tissé un fil pendant deux ans" sur le sujet, lors de ses discours, par exemple à la Grande mosquée de Paris.
Mais le climat s'est crispé ces dernières années. L'intervention de François Hollande a lieu une semaine après que le gouvernement a déclaré la lutte contre le racisme et l'antisémitisme "cause nationale", dans le sillage de l'agression antisémite d'un couple juif à Créteil.
Les associations reconnaissent la difficulté à s'exprimer sur le sujet clivant de l'immigration. Le gouvernement doit déjà essuyer des critiques à droite sur son projet de réforme du droit d'asile, qui a été soumis cette semaine à l'Assemblée nationale.
Un second texte, portant sur le droit des étrangers, risque lui aussi de déclencher des critiques lors de son examen au printemps, notamment sur la mise en place de titres de séjour pluriannuels. Dans ce cadre, la question du droit de vote des étrangers, que certains responsables du PS et du PRG ont récemment voulu relancer dans le débat, risque de trouver peu d'écho.

AFP/VNA/CVN

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