Syrie : fosse commune avec 230 corps de personnes tuées par l'EI

Les corps de 230 personnes exécutées par le groupe jihadiste État islamique (EI) ont été découverts par leurs proches dans une fosse commune dans la province syrienne de Deir Ezzor, dans l'Est du pays ravagé par la guerre, a indiqué mercredi 17 décembre une ONG.

Les victimes sont des membres de la tribu sunnite des Chaïtat, originaire de cette province pétrolière, qui s'était soulevée contre l'EI. Au total plus de 900 membres de cette tribu ont péri, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui s'appuie sur un large réseau de militants.

L'OSDH a précisé que "la vaste majorité" des morts étaient des civils et beaucoup ont été exécutés de sang froid en guise de "représailles" à leur soulèvement contre l'EI qui s'est emparé de vastes régions de Syrie, dont la quasi-totalité de la province de Deir Ezzor.

Des jihadistes à côté d'un drapeau du groupe État Islamique au sommet d'une colline surplombant la ville de Kobané, le 6 octobre en Syrie. Photo : AFP/VNA/CVN


Les membres des Chaïtat ont découvert le charnier après avoir été autorisés par l'EI à regagner leur village d'où ils avaient été chassés. Pour revenir, ils ont dû accepter de respecter un couvre-feu nocturne, de ne pas se rassembler et de ne pas porter des armes.

Les Chaïtat avaient tenté de se rebeller contre l'EI, mais début août plus de 700 d'entre eux avaient été "massacrés" par le groupe jihadiste, en grande majorité des civils, selon l'OSDH.

Responsable d'atrocités et accusé de "crimes contre l'Humanité" par l'ONU, le groupe ultra-radical sunnite de l'EI combat en Syrie sur plusieurs fronts -le régime, les séparatistes, les Kurdes-- et n'hésite pas à décapiter et même à crucifier ses "ennemis".

Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 avec la répression de manifestations pacifiques anti-régime, qui a provoqué une insurrection armée contre le pouvoir du président Bachar al-Assad. Celle-ci a été largement éclipsée par la montée en puissance en 2013 de groupes jihadistes, notamment l'EI qui sévit également en Irak voisin.

Plus de 200.000 personnes ont péri depuis le début du conflit syrien.

Du côté du régime, l'OSDH a affirmé que des miliciens chiites afghans combattent auprès de l'armée de M. Assad contre les séparatistes et les jihadistes. Le Hezbollah libanais, des miliciens de l'Iran chiite, des combattants chiites irakiens et des Palestiniens se battent aussi du côté du régime Assad.

Intensification des frappes en Irak

À New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé d'un an, jusqu'au 10 janvier 2016, l'autorisation pour les convois de l'ONU de passer par les frontières de la Syrie pour livrer de l'aide à des centaines de milliers de civils, en particulier dans les zones rebelles.

Selon l'ONU, qui évoque "une situation humanitaire dévastatrice", 12,2 millions de Syriens "ont besoin d'urgence de secours", 7,6 millions de civils sont déplacés à l'intérieur du pays, et 220.000 sont assiégés par l'armée ou les rebelles.

En Irak, les forces kurdes ont lancé une offensive d'envergure destinée à reprendre à l'EI des zones du Nord du pays, comme la région de Sinjar, selon des responsables.

Selon l'armée américaine, les États-Unis et leurs alliés ont intensifié depuis lundi leurs bombardements en Irak, menant 61 frappes contre l'EI, dont 45 pour soutenir les forces kurdes et irakiennes. L'armée ne précise pas cependant où la coalition a mené exactement les 45 raids.

Enfin, deux journalistes kurdes travaillant pour la chaîne de télévision kurde irakienne Rudaw Media Network ont été enlevés par l'EI lundi 15 décembre dans le Nord-Est syrien, a indiqué leur employeur.

AFP/VNA/CVN

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