L'attentat à la bombe à Zaria dans le Nord du Nigeria fait 25 morts

Au moins 25 personnes ont été tuées et 32 blessées le 7 juilet par l'explosion d'une bombe attribuée aux islamistes de Boko Haram dans des bureaux de l'administration locale à Zaria, dans le Nord du Nigeria.

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"L'engin explosif, très vraisemblablement porté par un kamikaze, a explosé dans les locaux administratifs du district et tué 25 personnes, dont un enfant de deux ans", a indiqué sur Facebook le gouverneur de l'État de Kaduna, Nasir Ahmad el-Rufai, qui avait fourni un premier bilan de 20 morts. Trente-deux personnes ont également été hospitalisées, a-t-il ajouté.

Des policiers nigerians à Port Harcout (Nigeria), le 26 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

La bombe a explosé vers 09h00 (08h00 GMT) au moment où des instituteurs et d'autres fonctionnaires faisaient la queue pour subir des contrôles d'identité, selon des témoins.

En l'absence de revendication, les soupçons se portent sur Boko Haram, très actif dans la région.

Zaria, une ville à majorité musulmane située à 75 km au Nord de Kaduna, capitale de l'État éponyme, a déjà été la cible d'attaques des islamistes.

Depuis l'entrée en fonction du nouveau président Muhammadu Buhari le 29 mai, ces derniers ont multiplié leurs opérations dans le Nord du Nigeria.

Lundi soir 6 juillet, une jeune kamikaze de 13 ans avait péri dans un attentat manqué près d'une grande mosquée de Kano, la plus importante ville du Nord du Nigeria, à 200 km au Nord de Zaria.

Dimanche 5 juillet, c'était la ville de Jos (Centre) qui était frappée par deux attentats, contre une mosquée et un restaurant, dans lesquels au moins 44 personnes sont mortes. Peu avant, cinq personnes avaient été tuées dans un attentat-suicide dans une église de Potiskum (Nord-Est).

Le président Buhari a fait une priorité de la lutte contre les insurgés, mais n'a pas réussi pour l'instant à faire cesser le bain de sang.

Quelque 550 personnes sont mortes dans des violences attribuées aux islamistes depuis l'entrée en fonction du président, selon un décompte de l'AFP.

D'après un fonctionnaire local, Mahmud Abbas, les fonctionnaires et enseignants de la région se soumettaient mardi 7 juillet à des vérifications visant à identifier de potentiels emplois fictifs dans la fonction publique.

"Il y avait là plus de 100 personnes, le personnel, le comité de vérification et des comptables", puis "il y a eu une puissante explosion dans le hall, suivie par des tourbillons de fumée et de poussière", a décrit un autre employé, Mohammed Abubakar.

"Je crois que des dizaines de personnes ont dû mourir au vu du nombre de personnes se trouvant à l'intérieur", a-t-il ajouté.

AFP/VNA/CVN

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