La rencontre d'Hawaii, qui réunit pour la 19e fois les dirigeants de l'APEC, survient à un moment d'incertitudes pour l'économie mondiale, sur fond de crise de la dette européenne, de pressions inflationnistes, de ralentissement de la croissance économique en Asie, et de taux de chômage élevés aux États-Unis et dans de nombreux pays développés.
Jeffrey Schott, expert en politique commerciale à l'Institut Peterson pour l'économie internationale, un institut de recherche basé à Washington, a indiqué que les discussions seraient probablement menées sur une base large avec une "perspective globale".
"La plus grande préoccupation des membres de l'APEC consiste en la restauration de la croissance économique mondiale, le retour à une plus grande stabilité, et la mise en place de fondations plus solides pour favoriser la croissance économique. C'est la principale préoccupation qu'auront les dirigeants lorsqu'ils vont venir à Honolulu", a déclaré M. Schott lors d'une récente interview accordée à l'agence Xinhua.
D'après lui, les dirigeants de l'APEC se concentreront d'abord sur "la situation économique mondiale, car les économies de l'APEC représentent la moitié de l'économie mondiale. Alors évidemment, ils ont certaines préoccupations concernant les retombées de la crise en Europe." Mais la rencontre elle-même n'a pas pour objet la crise européenne, qui est pour l'essentiel traitée par la participation individuelle de chaque pays au Fonds monétaire international (FMI).
Ce que les dirigeants peuvent faire est de s'assurer qu'ils travaillent ensemble sur la base des succès engrangés au cours des années précédentes dans le renforcement de la coopération entre les 21 économies, a noté M. Schott.
Avec une perspective mondiale à l'esprit, les dirigeants des membres de l'APEC vont essayer d'apporter une certaine dose de certitude et de stabilité.
"Si vous réfléchissez à la gouvernance efficace de l'économie mondiale, vous voulez que ces réunions apportent de la continuité et de la cohérence dans les efforts entre les économies partenaires, afin qu'elles puissent mieux travailler les unes avec les autres pour promouvoir les meilleurs résultats économiques pour elles-mêmes", a souligné M. Schott.
En tant que pays important dans la région, la Chine a déjà exprimé ses attentes concernant la réunion d'Honolulu.
Le ministre adjoint du Commerce, Yu Jianhua, a déclaré le 7 novembre que la Chine espérait que la rencontre permettrait de promouvoir davantage la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements dans la région Asie-Pacifique, qu'elle ferait avancer la coopération économique et technologique, soutien- drait les systèmes commerciaux multilatéraux, et qu'elle s'opposerait au protectionnisme commercial, de manière à raviver la reprise et la croissance de l'économie mondiale.
XINHUA/VNA/CVN