"Dans les conflits du monde, les femmes, les filles, les garçons et les hommes sont toujours victimes de violations flagrantes et fréquentes des droits de l'homme et du droit humanitaire", a déclaré Ban Ki-moon en citant l'homicide, le viol ou encore la mutilation comme violations récurrentes en période de conflits.
"Souvenons-nous que si les civils doivent endurer ces horreurs ce n'est pas parce qu'ils sont au mauvais endroit au mauvais moment et deviennent ce que l'on qualifie, à l'aide d'un euphémisme, de +dommages collatéraux+. Les civils souffrent de plus en plus souvent car ils sont délibérément pris pour cibles", a rappelé le secrétaire général.
Ban Ki-moon a identifié cinq défis majeurs à soulever pour mieux protéger les civils dans les conflits armés. Premièrement, il faut assurer plus de respect pour les droits de l'homme et le droit humanitaire au niveau international. Le Conseil de sécurité doit agir par des condamnations fermes et si nécessaire par des menaces de sanctions ciblées, la création de commissions d'enquête ou la saisie de la Cour pénale internationale.
Deuxièmement, il faut développer les contacts avec les groupes armés qui ne dépendent pas d'un État afin de les contraindre à respecter la loi. Troisièmement, il faut un dispositif composé de casques bleus bien entraînés, ayant les ressources nécessaires et prêtes à intervenir. Quatrièmement, il faut assurer l'accès humanitaire aux populations affectées par un conflit. Et finalement il faut assurer une responsabilité accrue de toutes les parties prenantes à un conflit, a dit Ban Ki-moon.
"La protection est essentielle. Nous ne devons pas perdre de vue le besoin de régler les problèmes de fonds qui causent les conflits et pas seulement les symptômes. Les organisations humanitaires peuvent aider les populations à survivre. Mais ce n'est qu'en trouvant des solutions politiques que les conflits peuvent être résolus", a souligné le secrétaire général.
XINHUA/VNA/CVN