Elle a aussi estimé que "l'Asie n'est pas à l'abri" et a appelé la Chine à se doter d'une monnaie plus forte, alors que le faible niveau du yuan est considéré comme étant à l'origine des énormes excédents commerciaux accumulés par Pékin.
"Si nous n'agissons pas ensemble, l'économie dans le monde encourt le risque d'une spirale d'incertitude et d'instabilité financière", a averti Mme Lagarde en référence aux crises de la dette et aux menaces de récession, lors d'un discours prononcé au début d'une visite de deux jours en Chine.
"L'économie mondiale est entrée dans une phase dangereuse et incertaine", a souligné la directrice du FMI.
"La réunion de Bruxelles était un pas dans la bonne direction", a-t-elle déclaré à propos du Sommet européen au cours duquel a été décidé fin octobre le dernier plan de sauvetage de la zone euro et de la Grèce et l'Europe a tendu la main à la Chine, lui demandant son aide.
Christine Lagarde est arrivée à Pékin pour sa première visite en Chine en tant que directrice générale du FMI. Elle doit examiner avec des responsables chinois les conséquences de la crise de la dette en Europe et les conditions dans lesquelles la deuxième économie mondiale pourrait être amenée à acheter davantage de dette souveraine sur le Vieux Continent.
Mme Lagarde s'était auparavant rendue à Moscou pour parler avec les dirigeants russes des conséquences de la crise européenne pour leur pays. Après son séjour à Pékin, la directrice du FMI doit se rendre au Japon.
La Chine est le premier détenteur mondial de réserves de change, dont le montant, colossal, s'élève à 3.200 milliards de dollars. Le Japon arrive en deuxième position.
AFP/VNA/CVN