Vingt-trois personnes ont été retrouvées vivantes sous les décombres et sept ont péri, selon le service de gestion des urgences et des catastrophes. Plus tôt, le vice Premier ministre Besir Atalay avait fait état de cinq morts. D'autres personnes seraient prisonnières des décombres, mais M. Atalay n'avait pas apporté de précisions quant à leur nombre.
Le séisme, d'une magnitude de 5,6, a eu lieu à 19h23 GMT, et son épicentre était localisé dans le district d'Edremit, a indiqué la chaîne d'information en continu NTV.
Ce district est situé à environ 15 kilomètres de la province de Van, frappée le 23 octobre par un séisme de magnitude 7,2, qui a fait plus de 600 morts et au moins 4.150 blessés.
Le 9 novembre, 25 bâtiments se sont effondrés, dont 22 étaient vides, provoquant des mouvements de panique, a précisé le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, qui se trouvait dans la région, et s'est porté lui aussi sur le lieu du séisme. "Les opérations de secours et de recherche continuent dans trois immeubles", a-t-il ajouté.
Selon la télévision nationale TRT, parmi les immeubles effondrés figurent deux hôtels, dans lesquels se trouvaient un nombre non précisé d'occupants, ce qui explique que le bilan pourrait s'alourdir.
Un hôtel de six étages situé dans la ville de Van (Est) et habité principalement par des journalistes et des équipes du Croissant Rouge turc s'est notamment effondré, selon NTV.
Neuf avions transportant près de 300 sauveteurs ont été envoyés sur place, a précisé la télévision nationale, alors que les opérations de sauvetage se poursuivaient dans la nuit avec des pelles mécaniques, sous les feux de puissants projecteurs.
Selon le Service géologique des États-Unis (USGS), la secousse a atteint une magnitude de 5,7, chiffre revu plus tard dans la soirée à 5,6 par le même institut.
La TRT a précisé que plusieurs des bâtiments qui se sont effondrés avaient été endommagés lors du séisme du 23 octobre. "Il est trop tôt pour savoir s'il s'agit d'une réplique (du tremblement de terre du 23 octobre) ou d'un (nouveau) séisme", a déclaré à NTV le professeur Mustafa Erdik, directeur de l'Observatoire Kandili de géophysique à Istanbul.
Des spécialistes, interrogés sur les télévisions, ont expliqué qu'un séisme de cette magnitude, relativement modérée, ne devrait pas normalement provoquer de victimes, mais de nombreux bâtiments de la région étaient déjà fragilisés par le précédent séisme.
Le tremblement de terre du 23 octobre avait détruit de nombreuses habitations dans les villes et villages de la province de Van, proche de l'Iran.
Dans la seule ville de Van, la capitale régionale, plus de 5.000 immeubles s'étaient effondrés, relançant la polémique sur le non-respect des normes sismiques et l'honnêteté des constructeurs.
Face à la catastrophe, une des pires en Turquie depuis 1999, année où deux puissants séismes dans le Nord-Ouest du pays à forte densité de population avaient fait environ 20.000 morts, la Turquie avait accepté les offres d'aide humanitaire d'une douzaine de pays.
Parmi eux, Israël et l'Arménie, deux pays avec lesquels Ankara entretient des relations difficiles.
AFP/VNA/CVN