Le FMI craint une spirale d'instabilité financière

La directrice générale du FMI a appelé le 10 novembre à Pékin à une "clarification politique" en Italie et en Grèce et a demandé à la Chine de contribuer à résoudre la crise en Europe qui secoue les marchés dans le monde.

Une "clarification politique" est nécessaire à Rome et à Athènes, car celle-ci "favoriserait la stabilité et mon objectif est une plus grande stabilité" a déclaré Christine Lagarde lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite de deux jours en Chine.

Tandis que l'euro a chuté sous 1,35 dollar et que les bourses dans le monde sont déstabilisées après l'annonce du départ des chefs de gouvernement des deux pays européens, Mme Lagarde a expliqué avoir discuté avec des responsables chinois du Fonds d'aide à l'Eurozone.

"Il existe clairement une relation de confiance entre le Fonds et la Chine", a affirmé la patronne du FMI, avant d'être reçue par le Premier ministre chinois Wen Jiabao, sans toutefois faire état d'une nouvelle annonce d'engagement de la Chine dans ce fonds.

Le FMI s'est vu attribuer une tâche cruciale, et doit, selon Mme Lagarde, mettre son "expertise" et son "savoir-faire" au service d'une "surveillance budgétaire de l'Italie à un rythme trimestriel".

Christine Lagarde a appelé les grands pays émergents à laisser leur monnaie s'apprécier ou à changer de modèle de croissance face à la crise de la dette en Europe.

"Les marchés émergents, et les grands marchés émergents en particulier, ont un rôle à jouer en réorientant leur modèle de croissance ou en laissant leur monnaie s'apprécier de manière appropriée", a déclaré la directrice du FMI.

"La situation de l'économie mondiale ne peut être améliorée que s'il existe un niveau et un degré de coopération appropriée entre tous les acteurs", a encore dit la directrice générale du FMI, qui a aussi rencontré à Pékin le directeur de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan et le vice-Premier ministre Wang Qishan.

Mme Lagarde a reconnu qu'il existait des "inquiétudes" chez des pays "qui n'ont rien à voir avec la crise", qui redoutent que leur contribution au FMI ne serve prioritairement qu'à aider la zone euro, au détriment de régions moins riches qui pourraient aussi être gagnées par la contagion.

Les dirigeants de ces pays qui se sont engagés à renforcer la capacité d'action du FMI ont souhaité de façon manifeste que le Fonds soit capable de répondre aux besoins de tous ses membres, a expliqué la dirigeante du FMI.

Mercredi, Christine Lagarde avait dit craindre un "risque de spirale d'instabilité financière mondiale" si les économies de la planète ne réagissent pas ensemble face à la crise, en soulignant que l'Asie n'était pas à l'abri. Après son séjour à Pékin, la directrice du FMI sera aujourd'hui au Japon.

AFP/VNA/CVN

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