La Bourse de Shanghai a renoué avec l'optimisme

La Bourse de Shanghai a renoué avec l'optimisme, au contraire des autres places boursières, enregistrant la meilleure performance mondiale depuis le début de l'année avec une hausse de 34%.

La remontée est portée par la confiance des investisseurs dans les mesures de relance de l'économie du gouvernement et son soutien probable à ses grandes entreprises, dit Sherman Chan, de Moody's Economy.com.

"Le sentiment du marché est sa grande force motrice, c'est pour cela que nous voyons tant de fluctuations. Quand c'étaient les beaux jours, les meilleures performances étaient en Chine; quand le vent a tourné, le pire s'est produit ici", explique-t-elle.

Il faut dire que l'investisseur chinois n'est pas toujours averti. Bon nombre d'épargnants sans connaissance du marché se sont rués sur la bourse ces dernières années pour faire fructifier leurs économies, parier sur les futures politiques officielles, ou acheter les actions les moins chères -- de compagnies en difficulté -- comptant qu'elles remonteraient.

"À Wall Street, à Londres, les gens sentent l'économie à travers la bourse. Mais pour la plupart des Chinois, la bourse est simplement une arène d'investissement", souligne Zhao Xijun, professeur de finance à l'Université du peuple de Pékin. "La hausse spectaculaire a été alimentée par la liquidité et la spéculation", ajoute-t-il.

Le crédit a bondi depuis que Pékin a annoncé en novembre un plan de relance de 460 milliards d'euros sur 2 ans et demandé de la souplesse aux banques dans l'octroi de prêts, pour financer les investissements.

"En décembre, 765 milliards de yuans (88 milliards d'euros) de nouveaux crédits nets ont été octroyés par les banques contre 310 mds par mois en moyenne sur les 11 premiers mois de 2008", souligne la mission économique française de Pékin.

Le crédit a continué d'augmenter depuis pour atteindre un record en mars de 1.870 milliards de yuans, selon le Shanghai Securities News.

Les analystes subodorent des "habillages comptables" mais aussi des affectations illégales de cet argent, vers la bourse.

"Nous soupçonnons que certains prêts aient pu affluer vers le marché après le rebond en janvier des actions en yuans. Mais comme il est illégal d'emprunter à la banque pour spéculer en bourse, on ne saura peut-être jamais la vérité", indique Merrill Lynch dans une note.

Mais à côté de ces facteurs atypiques, l'engagement du fonds souverain chinois en faveur de la stabilisation des marchés a aussi joué un rôle.

China Investment Corporation a constamment acheté les valeurs bancaires que d'autres vendaient, empêchant le secteur de souffrir trop sérieusement de la crise financière internationale.

AFP/VNA/CVN

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