La Russie et la Grande-Bretagne veulent relancer leurs relations

La Russie et la Grande-Bretagne ont annoncé le 12 septembre vouloir "reconstruire" leurs relations, mais n'ont pas pu résoudre leur différend sur le meurtre d'un ex-agent russe en 2006 à Londres.

"Si nous pouvons bâtir une relation plus forte, je pense que nos pays y gagneront tous les deux", a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron au cours d'une conférence de presse au Kremlin avec le président Dmitri Medvedev. "Bien sûr, ce n'est pas un secret qu'il y a des sujets difficiles sur lesquels nous avons des avis divergents. Nous ne pouvons pas prétendre que cela n'existe pas", a-t-il indiqué, en soulignant cependant la nécessité de "reconstruire une relation plus efficace".

Malgré ces différends, les deux pays souhaitent renforcer leur coopération économique. "L'économie russe connaît une croissance plus rapide que la moyenne en Europe et elle offre de grandes opportunités pour les entreprises britanniques", a relevé M. Cameron avant sa visite à Moscou.

David Cameron est d'ailleurs venu accompagner d'une importante délégation d'hommes d'affaires, notamment du secteur pétrolier, dont le patron de BP, Bob Dudley.

Les deux dirigeants ont signé plusieurs accords pour un montant d'environ 250 millions d'euros, a estimé M. Cameron.

Le britannique BP a vu ainsi capoter un projet très important d'exploration de l'Arctique avec le russe Rosneft.

Peu avant le début des pourparlers, M. Medvedev avait indiqué souhaiter que "tous les aspects" des relations russo-britanniques soient abordés à l'occasion de cette visite "attendue de longue date". La dernière rencontre bilatérale à Moscou entre les dirigeants de ces deux pays avait en effet eu lieu en 2005.

Le Premier ministre britannique, arrivé dimanche à Moscou, devait également rencontrer le 12 septembre le Premier ministre Vladimir Poutine.

MM. Cameron et Medvedev ont par ailleurs abordé la question de la Syrie, sur laquelle ils sont toujours opposés.

Dmitri Medvedev a répété qu'il n'était pas nécessaire d'exercer des "pressions supplémentaires" sur Damas, alors que les Occidentaux souhaitent depuis des mois adopter une résolution condamnant le régime du président Bachar al-Assad.

AFP/VNA/CVN

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