11-Septembre : dix ans après, cérémonie du souvenir à "Ground Zero"

Une cérémonie a rendu hommage le 11 septembre à New York, aux États-Unis, aux quelque 3.000 victimes des attentats du 11-Septembre, en présence du président Barack Obama et de l'ancien président George W. Bush.

Comme il y a dix ans, le ciel était bleu sur Manhattan, alors qu'un moment de silence a été respecté à 08h46 (12h46 GMT), au moment même de l'attentat contre la première tour du World Trade Center il y a dix ans.

Près du site actuellement en pleine reconstruction, les familles, par groupes de deux, la voix souvent brisée par l'émotion, ont ensuite commencé la longue lecture des noms des 2.983 personnes tuées à New York, Washington et Shanksville le 11 septembre 2001.

"Dieu est notre refuge et notre force, une aide très présente dans la difficulté", avait auparavant déclaré le président Obama, lors d'une brève introduction, citant un psaume.

Un nouveau moment de silence a été respecté à 09h03 (13h03 GMT), heure de la deuxième attaque.

Un immense drapeau est déployé sur le site, un autre a été hissé le long de la tour WTC en construction, emblématique du site et destinée à devenir la plus haute tour des États-Unis.

Les familles des victimes participent à cette cérémonie, ainsi que le maire de New York, Michael Bloomberg, l'ancien maire de la ville, Rudy Guiliani, et les gouverneurs de New York et du New Jersey.

Laura Bush, épouse de l'ancien président George W. Bush, a pleuré à la lecture des noms.

Les familles découvrent le 11 septembre pour la première fois le mémorial du 11-Septembre, espace paysagé de trois hectares construit sur le site même des anciennes tours jumelles du World Trade Center.

Deux immenses bassins avec des cascades intérieures portent le nom des 3.000 victimes, dans un agencement rassemblant les proches ou les amis.

Les mesures de sécurité ont été renforcées à New York, en raison d'une "menace non corroborée" d'attentat par Al-Qaïda.

Les USA ont gardé leurs "valeurs" malgré des "erreurs"

Le président américain Barack Obama a affirmé que les États-Unis avaient su sauvegarder leurs "valeurs" malgré des "erreurs" effectuées dans la foulée des attentats du 11-Septembre, dans un entretien diffusé le 11 septembre, dix ans après les attaques.

"Dix ans plus tard, je dirais que les États-Unis ont traversé ces événements conformément à notre caractère" national, a déclaré M. Obama à la chaîne NBC dans cet entretien enregistré le 10 septembre à la Maison Blanche.

"Nous avons fait des erreurs. Certaines choses ne se sont pas produites aussi rapidement qu'elles auraient dû, mais de façon générale, nous avons combattu Al-Qaïda" dans ses repaires, a ajouté M. Obama.

"Nous avons sauvegardé nos valeurs, nous avons préservé notre caractère", a assuré M. Obama, estimant aussi qu'au-delà du chagrin, "les États-Unis se sont rassemblés" face à l'épreuve le 11-Septembre.

"Pour moi, comme pour la plupart d'entre nous, la première réaction a été (...) le chagrin pour les familles" des victimes, a déclaré M. Obama, en se souvenant du moment où il avait appris les attaques. "L'autre chose dont nous nous souvenons tous est la façon dont les États-Unis se sont rassemblés", a-t-il ajouté.

Des cérémonies partout dans le monde

M. Obama doit ensuite se rendre à Shanksville et au Pentagone, avant d'assister à un concert au Kennedy Center à Washington.

Plusieurs autres cérémonies sont prévues à New York, dont l'une à la mémoire des 343 pompiers tués le 11-Septembre, à la cathédrale St Patrick, et l'autre à l'US Open de tennis.

Prières, rassemblements, concerts, actes bénévoles avaient commencé dès le 10 septembre, avec notamment une cérémonie à Shanksville, en présence des anciens présidents George W. Bush et Bill Clinton.

Le 11 septembre, d'autres commémorations émailleront la journée un peu partout dans le pays.

Des cérémonies sont organisées dans de nombreux endroits du globe. En Nouvelle-Zélande, joueurs et spectateurs du match Irlande-États-Unis de la Coupe du monde de rugby ont observé une minute de silence, au stade Taranaki de New Plymouth (Nord-Ouest).

L'ambassadeur des États-Unis en Nouvelle-Zélande, David Huebner, a notamment rendu hommage à Mark Bingham et Jeremy Glick, deux joueurs de rugby qui ont participé à la révolte du vol United 93 détourné de sa cible initiale, le Capitole à Washington (siège du Congrès, le Parlement américain), pour aller s'écraser dans un champ en Pennsylvanie.

Le 10 septembre, le président Obama a appelé les Américains à s'unir pour cette journée anniversaire, en rendant hommage aux victimes. Il a salué un pays "plus fort" qu'il y a dix ans, qui a "conduit Al-Qaïda sur le chemin de la défaite".

Et après dix ans de guerre, en Irak et en Afghanistan, qui ont fait plus de 6.200 morts américains, il a une fois encore rendu hommage aux troupes américaines.

Mais il a aussi laissé entendre qu'il était temps de commencer à tourner la page. "Après dix années difficiles, nous devons regarder vers l'avant, vers l'avenir que nous construirons ensemble", a-t-il dit dans son discours radiophonique hebdomadaire.

Ce week-end, le New York Times essayait de faire le bilan financier des ces dix années, en comptant les milliards de dollars engloutis dans la sécurité, dans les guerres, mais aussi l'impact économique des attentats et le coût des pertes humaines.

"Al-Qaïda avait dépensé en gros 500.000 dollars pour détruire le WTC et attaquer le Pentagone. Le coût pour les États-Unis ? 3.300 milliards de dollars" dont la moitié pour le financement et les coûts associés aux guerres, affirmait le quotidien.

AFP/VNA/CVN

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