Sûreté nucléaire : le chef de l'AIEA appelle à garder le sens de l'urgence

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a appelé le 12 septembre les États membres de l'agence à ne pas perdre leur "sens de l'urgence" concernant la sûreté nucléaire six mois après la catastrophe de Fukushima au Japon.

"Nous ne devons pas perdre notre sens de l'urgence", a déclaré Yukiya Amano lors de son discours introductif au conseil des gouverneurs, espérant que les 35 États membres se prononceront en faveur de son "plan d'action" visant à améliorer la sûreté nucléaire dans le monde.

Celui-ci "est le résultat d'un processus intense de consultations avec les États membres", a-t-il précisé, ajoutant que les opinions entre pays sur la meilleure façon de renforcer la sûreté variaient sur de nombreux points.

Son plan représente à ses yeux un compromis des nombreuses opinions exprimées durant les consultations, a-t-il ajouté.

Plusieurs pays ont fait opposition en particulier à un renforcement des inspections internationales, États-Unis en tête, avaient indiqué des sources diplomatiques. À l'origine, M. Amano avait suggéré de mener des tests dans une quarantaine de sites dans le monde, choisis par l'agence, sur les trois prochaines années et de rendre publics les résultats.

Dans le projet de plan d'action en douze points que l'AFP a pu consulter, il encourage les pays disposant de centrales à accepter, sur une base "volontaire", qu'une équipe d'experts internationaux effectue une inspection, sans préciser de calendrier.

La mise en œuvre du plan d'action nécessitera un "engagement ferme et pérenne" de la part des États membres, a ajouté M. Amano selon le texte de son discours. Le plan a selon lui vocation à être actualisé en fonction des nouveaux enseignements qui seront tirés à l'avenir, notamment de la catastrophe au Japon. "Il faudra des améliorations visibles et rapides dans la sûreté nucléaire -et pas seulement des bonnes intentions- pour restaurer la confiance dans l'énergie nucléaire", a-t-il insisté.

L'accident nucléaire japonais, provoqué le 11 mars par un tremblement de terre géant suivi d'un tsunami, est le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986. Il a entraîné une révision de la politique énergétique de certains pays : l'Allemagne et la Suisse ont décidé leur retrait progressif de l'atome, l'Italie a renoncé à y revenir.

La réunion du conseil des gouverneurs, qui se tient à huis clos, doit durer jusqu'au 16 septembre. Outre la sûreté nucléaire, le programme nucléaire de l'Iran sera l'un des autres grands sujets de discussion.

AFP/VNA/CVN

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