"Vous détenez la clé du problème", a-t-il déclaré sur le site de la centrale Fukushima Daiichi à 200 travailleurs s'escrimant depuis six mois à limiter les conséquences de l'accident, le pire depuis Tchernobyl (Ukraine) en 1986. "Tout le pays et le monde entier espèrent que vous allez mettre fin à cet accident", a-t-il souligné, revêtu d'une tenue de protection blanche, dans la salle de contrôle de la centrale d'où s'échappent des radiations depuis qu'un tsunami géant l'a frappée le 11 mars. M. Noda a répété : "Sans solution à la crise de Fukushima, la renaissance du Japon est impossible".
Il s'est déplacé sur le site pour observer directement les dégâts subis par plusieurs bâtiments du complexe nucléaire.
Le Premier ministre s'est ensuite rendu dans la ville de Fukushima, située à une soixantaine de kilomètres de la centrale accidentée. Il y a rencontré le gouverneur de la préfecture du même nom et lui a présenté ses excuses, selon les médias nippons. Il lui a promis que des fonds suffisants seraient dégagés pour la reconstruction et la décontamination de la région.
M. Noda a été désigné chef du gouvernement le 30 août, prenant la place de Naoto Kan, auquel il a aussi succédé comme président du Parti démocrate du Japon (centre-gauche).
L'interruption de l'alimentation électrique des systèmes de refroidissement des réacteurs a entraîné une série de dysfonctionnements et d'explosions d'hydrogène à Fukushima Daiichi, suivis d'importantes émissions radioactives qui ont pollué l'air, les sols et l'eau des environs de cette centrale située à 220 km au nord-est de Tokyo.
Quelque 80.000 personnes ont dû être évacuées dans un rayon de 20 km autour du site et dans plusieurs villages environnants, mais des organisations exigent toujours une extension de cette zone. Le gouvernement a prévenu que certains endroits proches du complexe atomique resteraient inhabitables pendant des années, voire des décennies.
Près de six mois après le désastre, l'accident n'est pas encore complètement sous contrôle, en dépit d'une notable amélioration.
L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), veut notamment abaisser la température des trois réacteurs les plus touchés sous les 100°C d'ici au mois de janvier, un objectif déjà rempli pour deux d'entre eux.
AFP/VNA/CVN