M. Ianoukovitch a obtenu 48,23% des suffrages dimanche, soit 2,09 points de plus que le Premier ministre (46,14%), 4,42% des électeurs ayant voté "contre tous", option prévue par la loi, a annoncé la Commission électorale après dépouillement des bulletins dans 95,04% des bureaux de vote.
Viktor Ianoukovitch a proclamé dès dimanche soir sa victoire et promis d'être le président de tous les Ukrainiens. "Merci à Dieu de nous avoir aidés à ouvrir un nouveau chapitre dans l'histoire de notre pays", a-t-il lancé.
Invitant Mme Timochenko à démissionner, il a promis de former rapidement une nouvelle majorité au parlement et de mener sans délai des "réformes pour surmonter la crise économique" qui secoue le pays.
Son adversaire a toutefois soutenu que rien n'était joué tant que le dernier bulletin ne serait pas comptabilisé et refusé de s'avouer vaincue, tandis que son état-major faisait état de "fraudes massives" en faveur du camp adverse.
Le Premier ministre devait donner une conférence de presse le 8 février à 17h00 locales (15h00 GMT) au siège du gouvernement, l'occasion de lever le voile sur sa stratégie à venir et sur le prochain round de son affrontement avec M.Ianoukovitch.
Dans les derniers jours de la campagne, Ioulia Timochenko a brandi la menace d'une Révolution orange bise en cas de fraudes.
Le 8 février matin, plusieurs centaines de partisans de M. Ianoukovitch étaient postés devant la Commission électorale centrale, prêts à défendre également la victoire de leur champion.
AFP/VNA/CVN