La ministre française de l'Économie doute d'un accord sur la taxation des transactions financières

La ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, s'est montrée pessimiste le 20 février sur les chances d'un accord sur une taxation des transactions financières pour financer le développement pendant la présidence française du G20, en raison notamment de l'hostilité des États-Unis.

"J'en doute beaucoup parce que les Américains sont très hostiles au mécanisme", a-t-elle déclaré au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Elle a appuyé la volonté exprimée par le président Nicolas Sarkozy qui défend le principe de cette taxe, de voir certains pays du G20 "avancer" sur sa mise en oeuvre sans attendre les pays réticents à l'appliquer.

Interrogée sur la possibilité de voir les Européens s'engager en premier dans cette voie, Mme Lagarde a indiqué en avoir "longuement discuté" avec son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, qui est "tout à fait d'accord pour aller dans cette direction". "Donc, on aurait un couple franco-allemand consolidé sur cette mesure", a-t-elle ajouté.

Selon Mme Lagarde, l'opposition des États-Unis et d'un certain nombre d'autres pays au principe d'une taxation sur les transactions financières implique "qu'il va falloir trouver un mode alternatif" au niveau du G20.

Elle a souligné que "d'autres modes de taxations" ont été proposés dans le cadre des discussions du G20, notamment l'hypothèse d'une "taxe sur les containers" transportés à travers le monde.

La taxe sur les transactions financières est considérée par la France comme le seul moyen crédible d'aider les pays pauvres et de financer le fragile accord obtenu en 2009 au sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique, alors que les finances publiques américaines ou européennes sont dans le rouge.

AFP/VNA/CVN

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