Même les alliés du président Barack Obama ont déploré le manque d'ambition de la Maison Blanche, comme le chef de la Commission budgétaire du Sénat, le démocrate Kent Conrad, qui a jugé nécessaire "un ensemble de mesures de réduction du déficit et de la dette à moyen et long terme bien plus énergique".
Pour l'exercice budgétaire 2012, qui s'ouvrira le 1er octobre, la Maison Blanche compte ramener le déficit de l'État fédéral à 7,0% du PIB, après un dérapage assumé des finances publiques : elle prévoit désormais officiellement un trou record de 1.645 milliards de dollars en 2010, qui ferait grimper le ratio du déficit au PIB à 10,9%, son plus haut niveau depuis 1945.
La Maison Blanche compte faire tomber le déficit avant tout grâce à une hausse des rentrées fiscales, qui ferait tomber le ratio du déficit au PIB de 2,2 points, le reste de l'amélioration provenant de réductions des dépenses elles aussi jugées globalement insuffisantes.
Alors que le président de la Banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, estime que la reprise n'est toujours pas "vraiment établie", le gouvernement parie sur une nette accélération de la croissance en 2012 puisque son budget est bâti sur une hypothèse de hausse du PIB de 3,6% cette année-là.
Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué au contraire en janvier que la croissance de l'économie américaine risquait de ralentir à 2,7% en 2012.
AFP/VNA/CVN