"Après les expériences faites pendant la crise, il est pour nous impérativement nécessaire de surveiller la compétitivité des pays, et cela vaut aussi en terme de correction des déséquilibres entre les économies nationales", a dit M. Trichet au journal Weser Kurier paru le 14 février.
Berlin et Paris ont proposé à leurs partenaires européens un "pacte de compétitivité" pour renforcer la coordination des politiques économiques dans la zone euro et permettre ainsi de réduire les écarts entre pays, alors que les déséquilibres inquiètent de plus en plus économistes et responsables politiques et sont vus comme la cause profonde de la crise de la dette.
Interrogé sur l'idée d'un "gouvernement économique comme réclamé par le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel", M. Trichet a répondu : "S'il se confirme que cette proposition signifie une forte volonté politique de coordonner et surveiller la politique économique dans la zone euro, alors c'est quelque chose que je soutiendrai énergiquement, parce que cela correspond au message du conseil de la BCE".
M. Trichet a déjà appelé à plusieurs reprises à renforcer la gouvernance économique et la discipline budgétaire, estimant que les propositions de la Commission et du conseil de l'UE n'allaient pas assez loin. La BCE redoute notamment l'absence de contrôles et de sanctions automatiques en cas de non-respect des règles budgétaires.
AFP/VNA/CVN