Après les raids aériens, le ministère libyen des Affaires étrangères a déclaré le 19 mars qu'il considérait comme invalide la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU qui autorise une zone d'exclusion aérienne au-dessus du pays et a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
La Libye "a le droit d'utiliser son aviation civile et militaire pour se défendre après la violation par la France de la zone d'exclusion aérienne", a indiqué le ministère libyen des Affaires étrangères dans une déclaration publiée dans la nuit du 19 au 20 mars.
Le comité ad hoc de l'Union africaine appelle à la cessation immédiate des hostilités en Libye. Dans un communiqué sanctionnant la fin de ses travaux, le comité a lancé un "appel pressant à toutes les parties concernées, à savoir le gouvernement libyen et le Conseil national de transition (CNT), pour qu'elles observent sans délai une cessation totale des hostilités et prennent d'autres mesures destinées à désamorcer la tension et à assurer la protection de la population civile".
La Chine, qui s'est abstenue lors du vote au Conseil de sécurité, comme l'ont fait l'Allemagne, le Brésil, l'Inde et la Russie, a déclaré le 18 mars avoir des réserves sérieuses concernant une partie de la résolution.
"La Chine a prêté attention aux derniers développements en Libye et regrette l'utilisation de la force militaire contre la Libye", a déclaré Jiang Yu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. "La Chine pense que les principes de la Charte des Nations unies et les lois internationales doivent être observés, et la souveraineté, l'indépendance, l'unification et l'intégrité territoriale de la Libye doivent être respectées", a ajouté la porte-parole. "Nous espérons que la stabilité pourra être restaurée en Libye au plus vite, dans le but d'éviter davantage de pertes humaines, provoquées par l'escalade des conflits militaires", a-t-elle conclu.
La Russie regrette l'intervention militaire menée par des pays étrangers en Libye, a indiqué le 19 mars le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexander Lukashevich. Ce dernier a affirmé que cette intervention se base sur une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui a été "hâtivement adoptée". Moscou a aussi appelé à instaurer un cessez-le-feu le plus tôt possible dans ce pays de l'Afrique du Nord.
XINHUA/VNA/CVN