La France n'envisage pas une sortie du nucléaire

La France n'envisage pas une sortie du nucléaire, bien qu'elle doive évaluer tous les scénarios possibles, y compris celui d'une sortie dite progressive du nucléaire, a déclaré le 25 juillet le ministre français de l'Industrie et de l'Énergie, Eric Besson.

"Je suis convaincu que le nucléaire (...) est un atout considérable pour notre pays et que, vraisemblablement, nous en aurons besoins dans les décennies qui viennent, sur un socle qui restera important", a déclaré M. Besson, sur la radio France.

Pour les avantages que présente l'atome, M. Besson a énuméré notamment son bas coût et son effet positif sur la dépendance énergétique du pays et sur les émissions de gaz à effet de serre.

Toutefois, le ministre français a fait savoir que Paris procéderait à l'étude du scénario "d'une sortie dite progressive du nucléaire" afin de préparer l'action du gouvernement qui sera élu en 2012.

En France, notamment après l'accident nucléaire de Fukushima (Japon), les écologistes, comme la candidate aux primaires du Parti socialiste (opposition) Ségolène Royal ont relancé l'appel à la fin de la production d'électricité par les centrales nucléaires.

"Ce sont les gouvernements issus des urnes qui décident des investissements énergétiques", a expliqué M. Besson, en soulignant le lancement par Berlin de centrales à charbon et de celles à gaz, conséquences dont les Allemands n'ont pas été "parfaitement informés".

L'Allemagne est le premier pays européen à avoir décidé de renoncer à l'énergie nucléaire depuis le tragique accident de Fukushima en mars dernier. Sa nouvelle politique énergétique inclut un plus grand recours au charbon et au gaz.

Le ministre français a par ailleurs annoncé la signature de "trois accords techniques et commerciaux majeurs" entre les deux géants nucléaires français, EDF et Areva.

Ces trois accords portent "sur la gestion du cycle du combustible, sur la maintenance et l'exploitation du parc existant et (...) sur l'EPR (european pressurized reactor, en anglais)", un réacteur de troisième génération qui est en cours de développement et qui devrait permettre de "n'avoir aucune fuite, même en cas d'accident majeur".

EDF et Areva doivent signer un quatrième accord portant sur un réacteur de moyenne puissance, l'Atmea, conçu par Areva et le groupe japonais Mitsubishi, d'une capacité de 1.000 mégawatts.

Avec ce nouveau réacteur, M. Besson a estimé que la France serait le seul pays "à offrir une gamme compète de réacteurs de troisième génération, le réacteur du futur".

Xinhua/VNA/CVN

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