La crise persiste en Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara nomme son gouvernement

Malgré la médiation de l'ex-chef d'État sud-africain Thabo Mbeki, la crise politique a persisté le 5 décembre en Côte d'Ivoire après l'annonce d'un gouvernement d'Alassane Ouattara, qui revendique la présidence, comme son rival Laurent Gbagbo.

Premier ministre de M. Gbagbo depuis l'accord de paix de 2007, Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôle le Nord du pays depuis le putsch raté de 2002, dirige cette équipe et détient aussi le portefeuille de la Défense.

Les autres ministères sont confiés à des membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition d'opposition qui avait soutenu M. Ouattara avant le second tour de la présidentielle le 28 novembre.

Cette annonce-surprise est survenue le jour même d'une visite à Abidjan de Thabo Mbeki, dépêché en urgence par l'Union africaine pour trouver une issue à la crise.

Après un bref échange d'une trentaine de minutes avec l'ancien président sud-africain, l'ex-Premier ministre Ouattara s'est montré ferme : "je lui demande de demander à M. Laurent Gbagbo de ne pas s'accrocher au pouvoir". Déjà médiateur dans la crise ivoirienne par le passé, M. Mbeki a rencontré auparavant le représentant spécial de l'ONU dans le pays, Youn-jin Choi, puis le président sortant Gbagbo, qui l'a reçu pendant environ 01h30 à sa résidence. La situation "est évidemment très grave", a reconnu l'émissaire, jugeant "important d'éviter les violences, de ne pas revenir à la guerre" et de "trouver une solution pacifique".

Le pays est en pleine tourmente depuis que M. Gbagbo a été proclamé vendredi vainqueur de la présidentielle avec 51,45% des suffrages par un Conseil constitutionnel acquis à sa cause, qui a invalidé les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) donnant son rival en tête avec 54,1%. Mais les deux hommes ont prêté serment successivement samedi, M. Gbagbo lors d'une cérémonie au palais présidentiel et M. Ouattara par un courrier adressé au Conseil constitutionnel. L'opposant bénéficie d'un très large soutien international.

L'ONU, les États-Unis, la France, l'Union européenne, la Grande-Bretagne, la Francophonie mais aussi l'Union africaine et la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont avalisé les résultats de la CEI et reconnu sa victoire. La Cédéao doit tenir un sommet aujourd'hui à Abuja consacré à cette crise.

AFP/VNA/CVN

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