Interrogé sur son évaluation des relations entre Pyongyang et Séoul, dans un entretien accordé au journaliste Larry King de la chaîne de télévision CNN, M. Poutine a décrit la situation comme "sensible et très inquiétante". Il a affirmé que Moscou souhaiterait voir la poursuite des pourparlers à Six. "En principe, nous devrions faire tout notre possible pour normaliser la situation", a affirmé M. Poutine.
Il a répété une nouvelle fois que l'approche commune était une condition très importante pour le succès général "dans ce processus de négociation assez compliqué". "Nous espérons sincèrement que la raison prévaudra, que les émotions retomberont et qu'un dialogue va s'amorcer", a-t-il indiqué, notant qu'il espère voir ce "travail positif" revenir sur les rails.
Quant à la position russe sur le programme nucléaire iranien, M. Poutine a affirmé que Moscou n'avait pas de raison de soupçonner l'Iran de chercher à obtenir des armes nucléaires.
L'Iran est prêt à s'engager dans un dialogue avec la communauté internationale et avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a-t-il estimé. La Russie partage la volonté de l'AIEA d'obtenir des réponses exhaustives sur les points d'inquiétude, et jusqu'ici Moscou est d'accord avec les décisions prises. "Notre position est ouverte et l'Iran en est conscient", a-t-il déclaré.
Il a affirmé que la Russie était préoccupée par tout signe d'"une possibilité même théorique" de prolifération d'armes de destruction massive, et réaffirmé que Moscou continuerait à coopérer avec tous les participants au processus jusqu'au règlement du problème. "Cela est dans l'intérêt non seulement d'Israël et des autres parties impliquées dans ce processus, mais également dans celui de l'Iran et du peuple iranien", a-t-il ajouté. "Je pense qu'il n'y a rien à craindre, mais en même temps, je suis toujours de l'avis que l'Iran a le droit de poursuivre son programme nucléaire sous la supervision des organisations internationales", a indiqué le Premier ministre russe.
XINHUA/VNA/CVN