La constitution égyptienne révisée sera soumise à un référendum dans deux mois

Les changements apportés à la Constitution égyptienne par une commission de juristes seront soumis à un référendum d'ici deux mois, a déclaré le 16 février l'un de ses membres.

Cette commission a rencontré le 15 février le conseil suprême des forces armées, en charge du pouvoir depuis la démission du président Hosni Moubarak le 11 février, qui lui a donné dix jours pour réviser la Constitution, avant la tenue d'élections présidentielle et législatives.

"Nous aurons fini les amendements dans 10 jours et le référendum aura lieu dans deux mois", a déclaré l'un des membres de cette commission, Sobhi Saleh, avocat et ancien député des Frères musulmans. "L'armée a promis que le déroulement du référendum serait surveillé par l'armée et la police", a-t-il ajouté.

Les militaires, au pouvoir en Égypte depuis la chute de M. Moubarak après 18 jours de révolte populaire, ont suspendu le 13 février la Constitution et dissous le parlement, en promettant des élections démocratiques. Ils ont annoncé qu'ils géreraient les affaires du pays pour six mois, ou jusqu'aux prochaines élections législatives et présidentielle.

La commission est chargée de proposer des amendements à cinq articles, dont ceux portant sur les conditions très restrictives de candidature à la présidentielle. Elle doit aussi supprimer l'article 179, qui permet au président d'ordonner que des civils accusés de terrorisme soient traduits devant un tribunal militaire.

Selon l'armée, elle peut aussi proposer des modifications à d'autres articles si elle le juge nécessaire pour "garantir le caractère démocratique et la transparence des élections présidentielle et législatives".

Inquiète de la tourmente économique que traverse l'Égypte, l'armée égyptienne a en outre prévenu que de nouvelles grèves seraient "désastreuses" pour le pays.

Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a appelé la communauté internationale à "fournir un soutien à l'économie égyptienne durement affectée par la crise politique qui a déferlé sur le pays".

Au pic de la révolte, l'économie égyptienne perdait au moins 310 millions de dollars par jour, selon une note récente du Crédit Agricole, qui a abaissé ses prévisions de croissance 2011 pour l'Égypte de 5,3% à 3,7%.

La Bourse du Caire, fermée depuis le 27 janvier, a annoncé le 15 février qu'elle le resterait "jusqu'à ce que le travail reprenne dans le secteur bancaire".

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé, quant à lui, le 15 février à une conférence internationale des donateurs pour aider les Égyptiens. "Nous avons souligné dans chaque plate-forme qu'une rencontre internationale des donateurs devrait se tenir pour éliminer les problèmes économiques de l'Égypte. La Turquie est prête à contribuer au développement de l'Égypte et à un futur radieux dans la paix et la stabilité", a indiqué M. Erdogan lors d'une réunion de son Parti pour la justice et le développement ( AKP).

M. Erdogan a réaffirmé que la Turquie s'attendait à ce que l'Égypte garantisse une démocratie constitutionnelle, organise des élections transparentes et entre dans une nouvelle phase le plus tôt possible.

AFP/VNA/CVN

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