L'ONU demande à la Thaïlande et au Cambodge un cessez-le-feu permanent

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exhorté le 14 février le Cambodge et la Thaïlande à observer "un cessez-le-feu permanent" à leur frontière après des affrontements armés la semaine dernière, tout en écartant l'hypothèse de l'envoi de casques bleus.

«Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde inquiétude concernant les récents affrontements" qui ont fait dix morts, a déclaré Maria Luiza Ribeiro Viotti, ambassadrice du Brésil à l'ONU, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité pour février.

Ils "ont appelé les deux parties à faire preuve d'un maximum de retenue et à éviter toute action qui pourrait aggraver la situation", et les ont "exhorté à établir un cessez-le-feu permanent, à le respecter pleinement et à résoudre la situation pacifiquement par un dialogue efficace".

La réunion s'est tenue à huis clos en présence des ministres thaïlandais des Affaires étrangères Kasit Piromya, et cambodgien Hor Namhong.

Le chef de la diplomatie indonésienne Marty Natalegawa, qui a tenté une médiation depuis quelques jours au titre de la présidence tournante de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), s'est lui aussi exprimé, soutenu dans ses efforts par le conseil.

L'idée "est de travailler en synergie avec les efforts régionaux, (qui) sont actuellement en pleine action", a préconisé Mme Viotti.

Les deux voisins s'accusent mutuellement d'avoir déclenché les affrontements à l'arme lourde qui les ont opposés entre le 4 et le 7 février, tuant dix personnes dont sept côté cambodgien.

Ils se disputent une zone frontalière qui abrite le temple de Preah Vihear, des ruines du XIe siècle attribuées au Cambodge, mais dont le classement par l'UNESCO en 2008 avait provoqué la colère des nationalistes thaïlandais.

Plusieurs secteurs de la frontière n'ont pas été délimités.

Si le Cambodge a obtenu satisfaction sur sa demande d'un cessez-le-feu permanent, il n'a en revanche pas été entendu pour l'envoi de casques bleus dans la zone contestée.

"C'est une question qui devra être résolue en dernière analyse de façon bilatérale, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas un espace et un rôle à jouer pour les pays de la région", a relevé à ce titre son homologue indonésien.

De son côté, le Cambodge a déclaré le 14 février au siège des Nations unies à New York que le cessez-le-feu actuel avec la Thaïlande suite aux affrontements frontaliers entre les deux pays restait "extrêmement fragile" mais qu'il espérait toujours "résoudre le problème pacifiquement afin d'éviter un affrontement militaire à grande échelle".

M. Kasit a déclaré à la presse qu' "il n'y a aucune raison pour que ce conflit (avec le Cambodge) continue dans le sens où nous avons tous les mécanismes bilatéraux nécessaires pour mener des négociations frontalières et examiner la question de la sécurité des frontières par le biais de nos ministres de la Défense respectifs et dans le cadre du comité général des frontières".

AFP-XINHUA/VNA/CVN

16/2/2011

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