Moyen-Orient : un vent de contestation souffle après l'Égypte

Plusieurs pays du Moyen-Orient ont été le théâtre le 14 février de manifestations dans la foulée de celles ayant abouti en Égypte au départ du président Hosni Moubarak.

Des affrontements ont de nouveau éclaté le 15 février entre des manifestants qui tentaient de se diriger vers le palais présidentiel à la capitale du Yémen, Sanaa, et des partisans du parti au pouvoir.

Des partisans du Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir), armés de gourdins, se sont opposés aux manifestants à quelque 1,5 km du palais et ont jeté des pierres en leur direction. Il y a eu des blessés légers.

Les manifestants ont riposté en leur lançant aussi des pierres.

Quelque 3.000 manifestants, pour la plupart des étudiants, étaient sortis le matin de l'Université de Sanaa pour se rendre au palais du président Ali Abdallah Saleh, sur la place Sabiine.

Les étudiants manifestent pour la 4e journée consécutive contre le régime de M. Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. L'opposition parlementaire, qui a décidé de reprendre le dialogue avec le régime, ne s'est pas associée à ces manifestations.

Le 14 février, des heurts avaient déjà opposé à Sanaa des milliers de manifestants et des partisans du CPG.

En Iran, plusieurs milliers de personnes tentaient dans l'après-midi de se rassembler en différents points du centre de Téhéran, alors que la police et les forces anti-émeutes largement déployées essayaient de les en empêcher, selon des témoins et plusieurs sites d'opposition.

Des incidents ont éclaté entre des manifestants anti-gouvernementaux et les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, selon des témoignages recueillis par l'AFP.

Une personne a été tuée et 9 policiers ont été blessés par des tirs de membres des Moudjahidine du peuple, principal mouvement de l'opposition armée, a déclaré le chef de la police, Ahmad Reza Radan, cité par l'agence Fars. "Un concitoyen a trouvé le martyr et neuf membres des forces de l'ordre ont été blessés par des tirs des monafeghines (hypocrites, terme utilisé pour désigner les Moudjahidine du peuple) lors des incidents du 15 février" (le 14 février), a déclaré M. Radan. "Plusieurs membres des monafeghines ont été arrêtés", a-t-il ajouté.

La police avait bloqué et totalement isolé à leurs domiciles les deux principaux leaders de l'opposition réformatrice, l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l'ancien président du parlement Mehdi Karoubi.

À Bahreïn, malgré l'interdiction de leur rassemblement lancé sur Internet, plusieurs dizaines de personnes ont tenté de manifester à Nouidrat, avant d'être dispersées par la police, qui a fait usage de gaz lacrymogènes.

Une source policière a précisé qu'il n'y avait "pas eu d'arrestation". En Irak, la manifestation se voulait romantique, à l'occasion de la Saint-Valentin : quelques centaines de jeunes se sont rassemblées, avec des roses et des ballons rouges, dans le centre de Bagdad, pour exprimer "l'amour de leur pays".

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé que les demandes des manifestants étaient "légitimes" et qu'il fallait que les ministres agissent pour les satisfaire.

En Algérie, où une marche de l'opposition, interdite, s'était heurtée le 12 février à un dispositif de sécurité très renforcé, une nouvelle manifestation est prévue samedi prochain.

AFP/VNA/CVN

16/2/2011

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