La Tunisie "affirme son rejet catégorique de toute ingérence dans ses affaires intérieures ou de porter atteinte à sa souveraineté", a déclaré à l'agence officielle TAP un responsable du ministère des Affaires étrangères sous couvert d'anonymat.
Cette source réagissait à la déclaration du ministère italien Roberto Maroni qui a dit dimanche son intention de demander l'autorisation de déployer des policiers italiens en Tunisie.
Quelque 5.000 clandestins, pour la plupart tunisiens, sont arrivés sur la petite île italienne de Lampedusa en cinq jours et l'Italie, qui craint une crise humanitaire et a demandé l'aide internationale.
Dans un communiqué, le ministère a par ailleurs indiqué que les autorités de transition étaient "prêtes à coopérer" avec les autres pays sur ce dossier. "La Tunisie réitère sa disposition à coopérer avec les pays frères afin d'identifier les solutions au phénomène de l'émigration clandestine", déclare-t-il. "La Tunisie aspire à examiner cette question en toute transparence avec les responsables italiens lors de prochains contacts au cours des jours à venir", ajoute-t-il.
La Tunisie et l'Italie ont "un intérêt commun à freiner le trafic", a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères au départ d'une tournée express le 14 février dans la région. "Je crois que la Tunisie et l'Italie ont un intérêt commun à freiner ce trafic et l'Italie peut offrir beaucoup à la Tunisie", a indiqué Franco Frattini, cité par l'agence italienne Ansa.
Le ministre a cité "une aide logistique en termes d'équipement des forces de police, la mise à disposition de moyens importants, tant navals que terrestres pour le contrôle de la côte tunisienne".
Le chef de la diplomatie de l'UE, la Britannique Catherine Ashton, est également attendue dans la matinée à Tunis.
AFP/VNA/CVN