"Le dialogue n'est pas un signe de faiblesse. C'est une stratégie des braves, cela ouvre des portes", a déclaré le vice-ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, en donnant le coup d'envoi des pourparlers dans un hôtel sur les rives du fjord d'Oslo pris dans les glaces.
Selon les observateurs, les négociations de sept jours à huis clos entre représentants de Manille et du Front démocratique national (NDF), vitrine politique du Parti communiste philippin (CPP), ne devraient pas déboucher sur une percée immédiate.
Conduites sous l'égide de la Norvège, elles devraient porter sur les réformes économiques et sociales, notamment la réforme agraire réclamée par les rebelles communistes.
Les pourparlers surviennent au lendemain de l'arrestation sur l'archipel d'Alan Jasminez, un important responsable du parti communiste.
Manille espère officiellement conclure un accord de paix définitif avec les rebelles d'ici à 2014.
"C'est clair que beaucoup de choses séparent les deux côtés de cette table mais il y a aussi beaucoup de choses qui nous unissent", a déclaré Teresita Quintos-Deles, conseillère du président philippin Benigno Aquino. "Qu'il ne soit pas dit que les pourparlers de paix ont échoué par manque de nerfs, par manque de volonté, par manque d'imagination", a-t-elle ajouté.
AFP/VNA/CVN