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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a pris 31,87 points, soit + 0,39%, à 8.206,07 points, finissant à une trentaine de points de son record en clôture atteint le 15 mai 2024 à 8.239,99 points. L'indice vedette se rapproche aussi de son record en séance du 10 mai 2024, à 8.259,19 points.
Vendredi 17 octobre, il avait terminé à 8.174,20 points (-0,18%). "L'apaisement des tensions commerciales" a renforcé l'optimisme sur les marchés, "les investisseurs ayant trouvé un certain réconfort dans les déclarations du président américain Donald Trump concernant la Chine", commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.
Pékin et Washington se sont accordés samedi 18 octobre pour préparer de nouvelles négociations entre les dirigeants des deux plus grandes économies mondiales et éviter une autre escalade destructrice des droits de douane.
En parallèle, le CAC 40 profite d'une baisse de la prime de risque politique, explique Vincent Juvyns, stratégiste chez ING. "Depuis que le scénario du pire s'écarte avec une dissolution et des élections législatives, cela soulage les marchés", note-t-il.
Le marché obligataire français a aussi retenu l'attention après que, vendredi soir 17 octobre , S&P Global Ratings a annoncé abaisser d'un cran sa note de la France, à A+. L'agence a invoqué une incertitude "élevée" sur les finances publiques en dépit de la présentation d'un budget pour 2026 examiné à partir de ce lundi en commission des Finances de l'Assemblée nationale.
Sa décision était initialement attendue fin novembre.
Le taux d'intérêt des emprunts d'État français à dix ans a toutefois peu réagi, terminant à 3,36%, comme à la clôture vendredi. En comparaison, son équivalent allemand, la référence pour les marchés en raison de la bonne notation de la dette souveraine allemande, s'inscrivait à 2,57% en clôture lundi 20 octobre, contre 2,58% vendredi.
BNP chute
Le titre BNP Paribas a terminé sur une chute de 7,73% à 69,10 euros, le plaçant bon dernier de l'indice CAC 40 lundi 20 octobre.
La banque française, reconnue complice vendredi 17 octobre des violences au Soudan sous le régime d'Omar el-Béchir par un jury populaire new-yorkais, affirme que ce "verdict" ne "doit pas avoir de portée plus large".
"Toute tentative d’extrapolation est nécessairement erronée, tout comme toute spéculation concernant un éventuel settlement (accord à l'amiable pour mettre fin à l'action en justice, NDLR)", souligne la banque dans un communiqué.
Kering s'envole
Le groupe français de luxe Kering a terminé en hausse de 4,83% à 324,50 euros, et en tête du CAC 40.
Malmené depuis plusieurs années, il a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi vendre sa division beauté à son compatriote L'Oréal pour 4 milliards d'euros, ce qui devrait lui permettre de réduire son endettement et continuer son redressement.
La réalisation de l'opération est prévue au premier semestre 2026.
AFP/VNA/CVN