>> Le Nord-Ouest à la saison des eaux
>> Bientôt le festival de voltige en parapente à Mù Cang Chai
>> Mù Cang Chai et la baie de Ha Long parmi les 40 endroits les plus colorés du monde
Entre mai et juin, Mù Cang Chai accueille ses premières averses d’été. Les H'mông commencent alors à conduire l’eau des hautes montagnes vers les champs pour préparer la nouvelle saison rizicole. L’eau se faufile entre les parcelles, créant un paysage impressionnant. La terre brune, l’eau transparente reflétant les nuages et le jeune riz vert clair constituent un tableau pittoresque captivant tous les regards.
Thào A Co, un Mông de la commune de Cao Pha, nous fait savoir qu’après avoir laissé la terre se reposer pendant trois mois, il commence à labourer et à inonder ses champs en terrasses. "Il a beaucoup plu cette année, et les travaux champêtres s’en trouvent facilités. L’eau est abondante, c’est formidable pour le riz !", constate-t-il avec satisfaction.
La beauté des champs en terrasses de Mù Cang Chai, dans la province septentrionale de Yên Bai (Nord). |
Photo : YB/CVN |
Giàng A Dê, de la commune de La Pan Tân, a quant à lui parcouru tous les champs du district de Mù Cang Chai pour immortaliser en photos ce moment de grâce, qu’il partage avec les touristes sur les réseaux sociaux. "Il faut beaucoup de pluie pour que l’eau descende dans les champs à un débit élevé et régulier. Les touristes ne demandent que cela!", indique-t-il.
Pendant cette saison où l’eau est abondante, les touristes peuvent marcher sur les sentiers sinueux entre les champs et, avec le consentement des autochtones, participer également à des travaux champêtres tels que le clôturage des parcelles, le labourage et le repiquage du riz. Les champs les plus magnifiques se trouvent dans les communes de La Pan Tân, Dê Xu Phinh et Chê Cu Nha.
C’est la première fois que Silvio, un Italien, et sa femme se rendent à Mù Cang Chai. Et ils ont eu de la chance d’arriver au bon moment. "On a pu expérimenter une journée de labourage. C’était fatigant mais motivant. Les agriculteurs nous ont expliqué qu’il faudrait attendre encore neuf mois avant la récolte. On comprend donc mieux leur labeur. C’est vraiment une expérience inoubliable comme je n’en avais jamais connue", confie-t-il.
Vàng Thi Ly, propriétaire de l’auberge Hello Mù Cang Chai, partage son expérience. "J’ai remarqué que les touristes préféraient deux choses : dessiner avec de la cire d’abeille et travailler dans le champ. Tous m’ont dit qu’avant le Vietnam, ils n’avaient jamais eu de telles expériences", dit-elle.
En plus des champs en terrasse, les touristes peuvent également découvrir Khau Pha, l’un des quatre plus beaux cols du Vietnam, d’où ils peuvent contempler un panorama complet de Mù Cang Chai. Les parapentes représentent également une expérience exceptionnelle pour les touristes les plus téméraires. Les autorités locales rivalisent d’initiatives pour apporter aux visiteurs la plus grande satisfaction possible, comme l’indique Luong Thi Xuyên, vice-présidente du Comité populaire du district de Mù Cang Chai.
"Nous avons défini le tourisme comme étant un levier essentiel pour développer l’économie et accroître les revenus des populations locales. Ainsi, les champs en terrasses garantissent notre sécurité alimentaire tout en servant de ressources touristiques, avec lesquelles les habitants peuvent proposer différents services", dit-elle.
Afin d’attirer toujours plus de touristes, ces dernières années, après le Têt, le district de Mù Cang Chai a multiplié les festivals mettant en avant ses différentes variétés de fleurs, telles que les fleurs de pêcher sauvage et de Malus doumeri, ainsi que les activités spécifiques pour la saison de l’eau. Outre la visite des champs en terrasses, les visiteurs ont également droit à des représentations d’arts et de jeux folkloriques ainsi qu’à une grande variété de plats traditionnels.
VOV/VNA/CVN