"La crise financière en Europe est devenue une crise des dettes souveraines, avec de graves implications pour l'Union monétaire, les banques et la compétitivité de certains pays", a-t-il déclaré.
"Les États-Unis sont confrontés aux questions de la dette, des dépenses, de la réforme de l'impôt pour soutenir la croissance du secteur privé", a poursuivi le président de la Banque mondiale.
"Dans le contexte international actuel d'une croissance ralentie et d'une confiance affaiblie", M. Zoellick a appelé la Chine à accélérer son passage d'une économie tirée par l'investissement et les exportations à un modèle accordant une plus large place à la consommation, à l'innovation ainsi qu'à "l'intégration sociale pour surmonter la division entre citadins et ruraux".
"En juillet de cette année, le groupe Banque mondiale a classé la Chine dans la catégorie des économies à revenus moyens supérieurs. La Chine est bien positionnée pour rejoindre le groupes des pays à hauts revenus d'ici 15 à 20 ans à venir", a-t-il expliqué.
"Mais c'est une transition que seuls peu de pays ont accomplie - et malheureusement, beaucoup ont échoué", a averti le président de la BM, qui se trouve en Chine jusqu'au 5 septembre.
"Les pays à revenu moyen ne peuvent plus dépendre de modèles de croissance qui ont fonctionné lorsqu'ils étaient pauvres, sinon ils risquent de perdre dans la compétition avec les pays à bas salaires ainsi que vis-à-vis des pays à revenus élevés en matière d'innovation et de changement technologique", a-t-il encore dit.
Jugeant que "les responsables chinois savent ce qu'il faut faire", ils les a appelés à "transcrire leurs projets en actions".
"Les décisions en Europe, aux États-Unis, les décisions en Chine nous affectent tous", a souligné Robert Zoellick, selon lequel "le monde a besoin de moteurs de croissance".
AFP/VNA/CVN