"La certification est une étape qui valide ce que nous avons promis au monde depuis que nous avons commencé à parler de cet appareil", a commenté le patron de l'avionneur, Jim Albaugh.
Le Dreamliner est un pari industriel pour Boeing, avec une utilisation massive de matériaux composites représentant plus de la moitié du poids de l'appareil, une première pour un grand constructeur. Cette spécificité lui permet d'alléger l'avion et réduire sa consommation de carburant d'au moins 20%.
C'est "une avancée technologique formidable - de celles qui posent les bases de nouvelles innovations", a réagi le secrétaire américain aux Transports Ray LaHood. Le nouvel appareil est "économe en carburant et réduit le bruit, minimisant ainsi son impact sur l'environnement."
L'avion représente aussi un succès commercial pour le constructeur, qui a enregistré plus de 800 commandes de cet appareil pouvant transporter 210 à 290 passagers.
Il a pourtant connu de nombreux déboires. Les premières livraisons avaient été prévues pour mai 2008 mais ont dû être différées plusieurs fois.
Le nouveau modèle industriel mis en place pour le 787 repose en effet sur une production éclatée en de multiples sites et un recours aux sous -traitants plus important que jamais, entraînant pour l'avionneur des coûts de supervision beaucoup plus élevés que prévu.
Le programme a aussi été victime d'un incendie durant un vol d'essai en novembre 2010. Ces problèmes de production et les retards ont coûté à Boeing des milliards de dollars et des annulations de commandes. Ils ont aussi représenté une aubaine pour son concurrent européen Airbus, dont le modèle A330 vise un marché similaire en termes de capacité.
AFP/VNA/CVN