La désignation de M. Monti par le président Giorgio Napolitano "envoie un nouveau message encourageant (qui montre) la détermination des autorités italiennes à surmonter la crise", ont déclaré dans un communiqué commun le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le président de l'UE, Herman Van Rompuy.
Comme il a été convenu lors du sommet européen des 26 et 27 octobre, "la commission continuera à surveiller l'application des mesures prises par l'Italie pour mener des politiques favorisant la croissance et l'emploi", ont-ils ajouté.
À Rome, Mario Monti, 68 ans, s'est déclaré le 13 novembre convaincu que l'Italie "peut vaincre" la crise de la dette.
"L'Italie doit redevenir un élément de force, et non de faiblesse, dans une Union européenne dont nous avons été fondateurs et dont nous devons être protagonistes", a déclaré M. Monti devant la presse.
La nomination de M. Monti a également été saluée par le président du Parlement européen Jerzy Buzek. Selon lui, elle a "renouvelé la conviction que l'Italie va restaurer sa crédibilité financière et revenir à une forte croissance économique".
"Je suis confiant dans le fait que l'Italie prendra toutes les mesures nécessaires pour surmonter la crise de la dette", a déclaré M. Buzek.
M. Monti doit maintenant former un gouvernement et obtenir la confiance des deux Chambres du parlement d'ici dix jours, selon la Constitution, avant de prendre officiellement ses fonctions et de prêter serment devant le président de la République.
"Les consultations que je mènerai seront conduites rapidement mais avec attention. Je retournerai voir le président de la République quand je serai en mesure d'ôter toute réserve", a-t-il affirmé, alors que M. Napolitano a dit espérer que le gouvernement serait formé d'ici la fin de la semaine.
Sur le plan économique, M. Monti s'est fixé pour objectif d' "assainir la situation financière et de reprendre le chemin de la croissance tout en restant attentif à l'équité sociale". "Nous le devons à nos enfants. Nous devons leur donner un avenir concret fait de dignité et d'espérance", a-t-il conclu.
La tâche qui attend M. Monti est titanesque, alors que l'Italie est au bord de l'asphyxie financière et croule sous une dette colossale (1.900 milliards d'euros, 120% du PIB).
Le Parti démocrate (PD, gauche, principal parti d'opposition) a demandé par la voix de son secrétaire Pierluigi Bersani que le gouvernement "soit totalement nouveau, à forte composante technique, et mette l'Italie en condition d'affronter l'urgence".
AFP/VNA/CVN