"Les priorités (du Japon) résident dans la mise en place rapide des dépenses de reconstruction et dans l'adoption d'un solide plan à moyen terme pour réduire sa dette publique", a déclaré Mme Lagarde dans un communiqué.
La dette publique de la troisième puissance économique mondiale équivaut à environ 200% de son Produit intérieur brut (PIB), la proportion la plus importante parmi les pays développés.
Le Japon reste toutefois pour l'instant à l'abri des tensions pesant sur les pays européens, car sa dette étant possédée à plus de 95% par des investisseurs nippons, et parce que le Japon dispose des deuxièmes réserves de change mondiales.
Son déficit public, financé à 40% par l'émission d'obligations, risque toutefois de gonfler à cause du vote de rallonges budgétaires, totalisant plus de 100 milliards d'euros, destinées à financer la reconstruction du Nord-Est de l'archipel dévasté le 11 mars par un séisme, un tsunami et l'accident nucléaire qui a suivi.
L'agence de notation financière Moody's a abaissé d'un cran, à Aa3, la note de la dette à long terme du Japon au mois d'août, à cause de l'endettement massif aggravé par la catastrophe. Ses deux grandes rivales, Standard and Poor's et Fitch, ont prévenu qu'elles pourraient bientôt faire de même. Le Premier ministre Yoshiko Noda a promis une réforme fiscale qui doit encore être débattue.
AFP/VNA/CVN