La municipalité avait annoncé le 8 décembre avoir ordonné la fermeture dans les sept jours de cette rampe, au risque de déclencher des protestations dans le monde arabo-musulman très sensible à toute éventuelle atteinte à l'esplanade des Mosquées, notamment la Jordanie, qui en est la gardienne. "La structure a été fermée sur ordre de la municipalité", a déclaré le 12 décembre une porte-parole de la police, Louba Samri. "L'esplanade des Mosquées est ouverte comme d'habitude aux fidèles musulmans", a ajouté la police dans un communiqué. "La police et la Fondation pour le Mur Occidental (organisme israélien chargé du mur des Lamentations) ont décidé le 12 décembre de fermer la rampe provisoire de la porte des Maghrébins. Cela fait suite à une lettre de la municipalité exprimant une inquiétude et donnant à la fondation sept jours pour faire appel de cet ordre", a déclaré le porte-parole de la mairie Stephan Miller.
Le mouvement palestinien Hamas, qui gouverne la bande de Gaza, a dénoncé une "déclaration de guerre religieuse contre les lieux saints musulmans à Jérusalem", dont la partie orientale a été occupée et annexée par Israël en 1967. "Cette mesure grave traduit le plan israélien d'agression contre la mosquée Al-Aqsa, qui a déjà commencé dans les faits", a affirmé Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas, appelant à "une mobilisation arabe et islamique pour arrêter cet événement dangereux".
"Nous condamnons et rejetons cette escalade israélienne", a déclaré pour sa part Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. "Nous considérons que ces pratiques, que ce soit la fermeture de la porte des Maghrébins à Jérusalem, les agressions des colons ou la décision de construire 40 nouvelles unités de colonisation visent à saper les efforts internationaux, en particulier ceux du Quartette, qui tente de ressusciter le processus de paix", a-t-il ajouté.
AFP/VNA/CVN