"Nous renforcerons la coopération économique avec les pays qui ont des déficits commerciaux substantiels avec la Chine, et travaillerons avec eux pour corriger progressivement les déséquilibres commerciaux", a déclaré Hu dans un discours marquant le dixième anniversaire de l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
"Nous augmenterons activement les importations pour modifier les termes du commerce extérieur et favoriser l'équilibre fondamental des paiements internationaux. Nous ne recherchons pas délibérément l'excédent commercial", a-t-il ajouté.
L'excédent commercial est une traditionnelle pomme de discorde avec les États-Unis et l'Europe, qui demandent un meilleur accès au marché de la deuxième économie mondiale pour rééquilibrer leurs échanges avec Pékin.
L'excédent chinois s'est toutefois contracté de 34,9% à 14,52 milliards de dollars en novembre, selon les chiffres publiés le 10 décembre par les douanes chinoises.
Les exportations ont progressé de 13,8% à 174,46 milliards de dollars sur un an, mais elles ralentissent : en octobre, elles avaient encore augmenté de 15,9%, en septembre de 17,1% et en août de 24,5%. Dans l'intervalle, les importations chinoises ont progressé de 22,1% le mois dernier, à 159,94 milliards de dollars.
Hu a souligné le 11 décembre que les ventes de détail en Chine devaient croître de 15% par an au cours des cinq prochaines années, pour atteindre 32.000 milliards de yuans (3.770 milliards d'euros) en 2015, synonyme "d'énormes opportunités pour les pays (exportateurs) dans le monde entier".
En dix ans de participation à l'OMC, le produit intérieur brut (PIB) chinois a presque été multiplié par quatre, les exportations par 4,9 et les importations par 4,7, selon le ministère du Commerce.
La part de la Chine -désormais premier exportateur et deuxième importateur mondial- dans les échanges internationaux est passée de 4,3% à 10,4%.
Au cours du plan quinquennal en cours (2011-2015), le gouvernement chinois veut augmenter la part de la consommation dans l'économie chinoise, qui reste très dépendante des exportations et de l'investissement.
AFP/VNA/CVN