L'issue de ce vote ne faisait plus de doute depuis les accords engrangés sur un programme de gouvernement le 30 novembre par six partis -les socialistes, libéraux et démocrates-chrétiens, tant flamands que francophones- et le 5 décembre sur la répartition des postes ministériels.
Sur les 143 députés présents le 10 décembre dans l'hémicycle, 89 ont accordé leur confiance à l'équipe d'Elio Di Rupo, tandis que 54 votaient contre.
Sans surprise, le premier parti du royaume, la formation indépendantiste flamande N-VA, qui avait claqué la porte des négociations en vue de la formation d'un gouvernement en juillet dernier, a refusé de soutenir le nouvel exécutif.
Le chef de file des députés de la N-VA Jan Jambon, dans son intervention à la tribune de la Chambre, s'est adressé au nouveau chef du gouvernement en l'appelant "M. Di Rupo". Il s'inscrit ainsi dans la ligne de son président de parti, Bart De Wever, très populaire en Flandre, qui a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne considérait pas le leader socialiste wallon comme le Premier ministre des Flamands et qu'il ne lui donnerait jamais du "Monsieur le Premier ministre".
Les écologistes flamands et francophones, le parti des Fédéralistes démocrates francophones (FDF) et la formation d'extrême droite flamande Vlaams Belang ont également refusé, comme attendu, d'accorder leur confiance à Elio Di Rupo.
Après avoir mis 541 jours à se constituer, le gouvernement dispose de deux ans et demi pour mettre en oeuvre une vaste décentralisation et appliquer une politique de rigueur pour réduire le déficit et la dette publics.
AFP/VNA/CVN