Des files longues de plusieurs centaines de mètres se sont formées et marchaient lentement devant le bâtiment, où les personnes déposaient des chrysanthèmes, la fleur traditionnelle du deuil en Chine.
"Je ne m'attendais pas à ce qu'autant de monde soit là. Je voulais juste jeter un coup d'oeil mais je ne pensais pas qu'il y aurait tant de gens avec des fleurs", a déclaré Xu Xinfang, 27 ans, avec un bouquet à la main.
De nombreux habitants se sont rendus sur les lieux pendant la semaine, mais la foule de ce dimanche dépassait largement celle des jours précédents, près de sept jours après l'incendie. Les familles ont installé des petits autels, avec les photos des personnes décédées, des bougies et des bâtons d'encens.
Des bannières, ornées de rubans noirs, proclamaient : "Ne pleure pas Shanghai", en anglais et chinois. Quelque 500 policiers, en tenue et en civil, étaient déployés sur les lieux, pour guider la foule.
La tour d'habitations a pris feu lundi dernier dans Jingan, l'un des quartiers les plus peuplés et les plus commerçants de Shanghai, métropole de 20 millions d'habitants dans l'Est de la Chine.
L'incendie, qui a provoqué un brasier impressionnant dans le Centre de la capitale économique de Chine, a démarré dans des échafaudages installés pour des travaux de rénovation sur la tour, selon des témoins cités par les médias. Selon une enquête préliminaire, des soudeurs travaillant sur un échafaudage installé pour des travaux de rénovation auraient causé le départ de feu, en allumant par inadvertance des filets de sécurité entourant le bâtiment.
Douze personnes sont interrogées dans le cadre de l'enquête, selon la police. Le gouvernement chinois a ordonné une révision sur tout le territoire des mesures de sécurité anti-incendie à la suite du drame.
AFP/VNA/CVN