"Je suis là pour rassurer les pays asiatiques" mais aussi "pour leur dire qu'ils ont leur rôle à jouer dans la croissance européenne et mondiale", a-t-il dit lors d'une rencontre improvisée avec la presse à l'ambassade de France à Vientiane. "Les Asiatiques ont beaucoup profité de notre croissance. Maintenant c'est à eux de tirer notre croissance grâce à leur demande", a-t-il ajouté juste avant le début d'un Sommet de l'ASEM qui réunit une cinquantaine de dirigeants des deux continents.
Le président français François Hollande (gauche) et son homologue lao Choummaly Sayasone, le 5 novembre à Vientiane. |
"La croissance ne peut venir que si l'Europe est assainie, apaisée, moins incertaine. On est en fin de crise de la zone euro, mais pas en fin de crise économique", a-t-il fait valoir. "Le message essentiel" à adresser à l'Asie, "c'est que nous avons engagé le règlement de nos problèmes, nous avons fait des choix pour la stabilité et la croissance et enfin nous allons mettre en place l'Union bancaire. Ça peut rassurer les investisseurs asiatiques, les faire revenir sur les marchés européens". "Les conditions sont réunies pour un retour de la croissance en 2013" en Europe, a-t-il estimé.
Retraçant le début de son mandat à l'Élysée six mois après son élection, le président a souligné qu'après son travail en faveur de "la réorientation de l'Europe", puis "du redressement budgétaire" du pays, venait aujourd'hui "le temps de la compétitivité". Le rapport Gallois, proposant un ensemble de mesures pour relancer celle-ci, est remis le 5 novembre au gouvernement. M. Hollande, a indiqué qu'il en tirerait "toutes les conclusions" alors que le texte est d'ores et déjà sujet à polémique.
En marge du sommet, M. Hollande doit avoir des entretiens bilatéraux, en particulier avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao. Il a rencontré aussi son homologue lao Choummaly Sayasone. Le président doit visiter par ailleurs l'Institut Pasteur de Vientiane qui mène notamment des recherches sur le SRAS et la grippe aviaire.
AFP/VNA/CVN