France et Russie ne surmontent pas leurs divergences sur le départ du président syrien

Les ministres des Affaires étrangères de la France et de la Russie, Laurent Fabius et Sergueï Lavrov, n'ont pas pu surmonter le 31 octobre leurs divergences sur la présence du président syrien Bachar al-Assad dans un éventuel gouvernement transitoire en Syrie.

Le ministre des Affaires étrangères de la France, Laurent Fabius (2e, droite), et son homologue russe Sergueï Lavrov(2e, gauche), le 31 octobre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Laurent Fabius et Sergueï Lavrov se sont réunis au Quai d'Orsay à Paris, avec leurs collègues de la Défense, Jean-Yves Le Drian et Anatoli Serdioukov, pour le 11e Conseil annuel de coopération franco-russe sur la sécurité (CCQS), créé en 2002 par les chefs d'État des deux pays.

Les pays occidentaux persistent à exiger le départ du président syrien Bachar el-Assad, alors que le communiqué final adopté à Genève fin juin lors d'une réunion du Groupe d'action sur la Syrie n'en dit pas un mot, a déclaré le 31 octobre à Paris le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse conjointe avec Laurent Fabius, et les deux ministres de la Défense, à l'issue d'une réunion du CCQS.

"Il n'est pas correct d'interpréter le communiqué final de Genève comme la décision sur le sort d'Assad. Le document ne dit pas que les dirigeants syriens doivent partir, c'est le peuple syrien qui décidera du départ de Bachar el-Assad", a déclaré M. Lavrov. "Si la position de nos partenaires de demander le départ de ce dirigeant qu'ils n'aiment pas est maintenue, alors le bain de sang va se poursuivre" en Syrie, a déclaré M. Lavrov.

"Oui, nous avons une différence d'appréciation sur la présence de Bachar al-Assad dans un organe de gouvernement transitoire", a reconnu Laurent Fabius. Un accord conclu à Genève le 30 juin, lors d'une réunion du Groupe d'action sur la Syrie en présence des membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, France et Grande- Bretagne), prévoit la création d'un "organe de gouvernement transitoire" dans lequel le régime syrien et l'opposition seraient représentés.

Sur les autres sujets abordés par les quatre ministres, Laurent Fabius a également noté les "convergences" de vue notamment sur le Mali, sur l'Afghanistan et sur la lutte contre la piraterie dans l'Océan indien qui pourrait se traduire par la présence d'avions de reconnaissance russes sur la base française de Djibouti.

Sur le dossier du nucléaire iranien, "nous avons décidé de préserver l'unité des 6 (les membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne). Nos positions sont très proches", a déclaré M. Lavrov. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a remercié la Russie de son aide "pour le soutien logistique" au retrait de troupes françaises d'Afghanistan par le Nord du pays.

Xinhua/VNA/CVN

 

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