Le président Hamid Karzaï. Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon la Constitution afghane, le président Hamid Karzaï, qui en est actuellement à son deuxième mandat à la tête du pays, ne pourra être candidat au cours de ce scrutin clé. Des organisations locales pressaient depuis des mois les autorités d'annoncer la date du scrutin. Dans un communiqué, la commission électorale d'Afghanistan a indiqué le 30 octobre que la date de la présidentielle avait été fixée et qu'elle serait annoncée mercredi au cours d'une conférence de presse.
Mais un haut responsable de la commission a dit sous couvert de l'anonymat que le scrutin était prévu le 5 avril 2014, près de cinq ans après la réélection du président Karzaï qui avait été entachée par des allégations de fraude. La "crédibilité" de la prochaine présidentielle afghane sera cruciale à l'approche du départ des troupes occidentales qui avaient chassé du pouvoir en 2001 les talibans, avait affirmé la semaine dernière Dominic Medley, porte-parole de l'OTAN en Afghanistan.
La coalition menée par les États-Unis compte actuellement plus de 100.000 soldats en Afghanistan. Après le retrait des troupes étrangères, les forces de sécurité afghanes devront assurer seules la protection du territoire. Or, un nombre croissant d'analystes estiment que le gouvernement de Kaboul pourrait tomber aux mains des talibans après le retrait des forces de l'OTAN.
Dans un rapport publié au début du mois, l'International crisis group (ICG), un institut de recherche installé à Bruxelles, a appelé Hamid Karzaï à se retirer comme prévu en 2014 sans chercher à peser sur l'élection présidentielle. La police et l'armée afghanes seront aussi "dépassées et insuffisamment préparées pour la transition" sécuritaire, après la fin de la mission de combat de l'OTAN. La présidence afghane avait qualifié ce rapport de "tissu d'âneries" et affirmé que les forces de sécurité seraient en mesure de protéger le territoire du pays, confronté à l'insurrection des talibans.
AFP/VNA/CVN