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| Le Centre financier international de Hô Chi Minh-Ville sera mis en service le 21 décembre. |
Opportunités et pression pour des normes de fonctionnement internationales
À l’occasion de cet événement mentionné ci-dessus, le 20 décembre, la conférence "Attirer des capitaux d’investissement pour que Hô Chi Minh-Ville réussisse à construire un centre financier international" a été organisée par le journal Tiên Phong (Avant-Garde), soit juste un jour avant l’entrée en fonction officielle du Centre financier international du Vietnam à Hô Chi Minh-Ville. La conférence ne visait pas seulement à revenir sur le chemin de la préparation, mais surtout à clarifier les conditions clés pour que le centre financier puisse fonctionner de manière substantielle, répondre aux normes internationales et attirer des flux de capitaux de haute qualité.
Ouvrant la conférence, Phùng Công Suong, rédacteur en chef du journal Tiên Phong, a déclaré que Hô Chi Minh-Ville se trouve face à une grande opportunité de passer d’un rôle de centre économique à celui de centre financier international. Avec une superficie de près de 900 ha, reliant la zone centrale existante à Thu Thiêm, le centre financier international devrait devenir un espace concentrant les institutions financières, les fonds d’investissement et les flux de capitaux mondiaux.
Cependant, selon Phùng Công Suong, l’infrastructure, l’envergure du programme ou le taux de croissance ne sont que des conditions nécessaires ; la condition suffisante est la capacité à attirer, à faire circuler et à retenir les capitaux internationaux à long terme, un facteur décisif pour la survie du centre financier.
De nombreux experts présents lors de la conférence ont également convenu que Hô Chi Minh-Ville possède une base rare en tant que locomotive économique du pays, avec une ouverture élevée, un grand marché de consommation et un rôle central sur le marché des capitaux du Vietnam. En particulier, le marché boursier, pilier le plus important du centre financier, a atteint une grande échelle, avec une liquidité très élevée lors de nombreuses séances, capable d’absorber des milliards de dollars de capitaux en peu de temps. C’est un grand avantage dans le contexte d’une demande croissante de capitaux pour les infrastructures, l’énergie et la transformation numérique.
Cependant, à mesure que le centre financier entre dans sa phase opérationnelle, les défis deviennent également plus évidents et résident dans les couches profondes du système. L’expert économique Nguyên Trí Hiêu (directeur de l’Institut de recherche et de développement des marchés financiers et immobiliers mondiaux) a souligné que les investisseurs internationaux peuvent accepter les risques de marché, mais sont très réticents face aux risques juridiques. Si le mécanisme de résolution des litiges manque de transparence ou s’éternise, la confiance des investisseurs s’érodera très rapidement, ce qui est particulièrement dangereux pour un centre financier nouvellement mis en service.
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| Phùng Công Suong, rédacteur en chef du journal Tiên Phong (Avant-Garde), prend la parole lors de la cérémonie d’ouverture. |
Du point de vue de la communauté des investisseurs, Phùng Anh Tuân, secrétaire général de l’Association des investisseurs financiers du Vietnam, a déclaré que le Vietnam est en retard dans le jeu des centres financiers mondiaux. Par conséquent, toute "zone grise" dans la réglementation légale, notamment en ce qui concerne l’application des pratiques internationales, peut rendre les investisseurs hésitants. Le centre financier international à Hô Chi Minh-Ville devra faire face à une concurrence directe avec des centres qui ont déjà établi des normes, où les investisseurs peuvent prédire clairement les risques et les coûts de conformité.
Même le marché boursier, que l’on espérait être le canal d’absorption de capitaux le plus rapide, révèle des paradoxes. Malgré une forte augmentation de l’échelle et de la liquidité, les investisseurs étrangers ont continué à vendre massivement ces dernières années. Selon les opinions exprimées lors de la conférence, cela ne reflète pas seulement le facteur cyclique des flux de capitaux mondiaux, mais montre également que les goulots d’étranglement concernant les procédures de transaction, les taxes et le transfert de capitaux après désinvestissement restent un obstacle aux flux de capitaux à long terme.
La solution ne réside pas dans les incitations
À partir des défis soulevés, les intervenants ont convenu que le Centre financier international du Vietnam à Hô Chi Minh-Ville ne peut fonctionner efficacement que s’il se concentre sur la résolution synchronisée de trois piliers : des institutions transparentes, un marché des capitaux conforme aux normes et des ressources humaines répondant aux exigences internationales.
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| Quách Ngoc Tuân, directeur adjoint du Service municipal des finances, présente les préparatifs de Hô Chi Minh-Ville pour le centre financier international. |
En ce qui concerne les institutions, l’expert Nguyên Trí Hiêu estime que la protection des droits des investisseurs doit être une priorité absolue. La mise en place d’un mécanisme de résolution des litiges spécialisé dans le domaine financier est une exigence urgente. L’arbitrage doit disposer de conditions suffisantes pour fonctionner efficacement, tandis que le système judiciaire doit être progressivement professionnalisé et les délais de traitement raccourcis, créant une base de confiance pour les investisseurs nationaux et étrangers.
Concernant le cadre juridique, Phùng Anh Tuân a souligné que le centre financier international ne peut attirer des flux de capitaux mondiaux que s’il fonctionne selon une logique familière aux investisseurs internationaux. L’application des pratiques internationales doit être clarifiée, cohérente et réduire au maximum la "zone grise" juridique. Ainsi, le Vietnam doit s’adapter de manière proactive aux normes mondiales, plutôt que d’établir ses propres règles locales.
En outre, le marché boursier continue d’être identifié comme le pilier le plus important pour l’absorption et l’allocation des capitaux. Selon Huỳnh Anh Tuân, directeur général de Vikki Digital Bank Securities Co., Ltd., l’objectif de modernisation du marché n’a pas seulement une signification technique, mais contribue également à améliorer la qualité des flux de capitaux, à attirer des fonds d’investissement de grande taille, avec des stratégies à long terme et une plus grande stabilité. Parallèlement, la simplification des procédures de transaction, des taxes et du transfert de capitaux est une condition nécessaire pour créer un environnement "facile d’accès – facile de sortie" conforme aux normes internationales.
À long terme, les experts soulignent que le facteur humain est le «point clé» qui décide du succès ou de l’échec. Le centre financier international exige une équipe de personnel non seulement compétente sur le plan professionnel, mais aussi dotée d’un style, d’une discipline et de normes de travail proches de ceux des grands centres financiers mondiaux. Sans un investissement important dans la formation et le changement de la culture de fonctionnement, le centre financier risque de n’atteindre les normes qu’en apparence.
Du point de vue de la gestion étatique, Quách Ngoc Tuân, directeur adjoint du Service des finances de Hô Chi Minh-Ville, a déclaré que l’entrée en fonction officielle du Centre financier international du Vietnam est une démarche stratégique, non seulement pour la ville, mais aussi pour l’ensemble de l’économie.
Selon Quách Ngoc Tuân, Hô Chi Minh-Ville est le plus grand centre économique, financier et commercial du pays, avec un rôle de connexion de plus en plus profond avec la région et le monde. Dans le contexte de la mondialisation et des forts mouvements de capitaux internationaux, la construction d’un centre financier international à Hô Chi Minh-Ville n’est pas seulement une exigence objective du processus de développement, mais aussi une étape visant à rehausser la position du Vietnam sur la carte financière mondiale.
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| Séance de dicussion entre les invités et les experts. |
Il a souligné que, pour que le centre financier international fonctionne efficacement, il est nécessaire de clarifier et de synchroniser les conditions fondamentales concernant les institutions, les infrastructures, la technologie et les ressources humaines. La ville estime que l’attraction de capitaux ne peut être dissociée de l’exigence d’assurer un environnement d’investissement transparent, stable et hautement prévisible - un facteur clé pour établir la confiance des institutions financières et des investisseurs internationaux.
Selon ce directeur adjoint, la feuille de route pour la formation du centre financier international est divisée en étapes spécifiques, en utilisant d’abord l’infrastructure disponible dans la zone centrale pour exploiter l’appareil de gestion, tout en préparant progressivement les conditions nécessaires au développement d’un centre financier de plus grande envergure et plus moderne dans la phase suivante. Parallèlement, la ville a rapidement mis l’accent sur la formation des ressources humaines, en envoyant des cadres étudier et échanger des expériences dans de grands centres financiers afin de répondre aux exigences de fonctionnement dans un environnement international.
Quách Ngoc Tuân a affirmé que Hô Chi Minh-Ville s’engage à continuer de promouvoir la réforme institutionnelle, à perfectionner le cadre juridique dans un sens ouvert, stable et proche des normes internationales, à mettre en œuvre un mécanisme de procédures administratives à guichet unique et rapide, et à créer les conditions les plus favorables pour que les institutions financières, les fonds d’investissement et les entreprises se sentent en sécurité pour participer à des activités à long terme au Centre financier international du Vietnam.
Les experts ont également affirmé que l’entrée en fonction officielle du Centre financier international du Vietnam à Hô Chi Minh-Ville à partir du 21 décembre n’est pas seulement une étape de démarrage, mais aussi le premier test de résistance pour l’ensemble de ce modèle. À partir de ce moment, tous les engagements en matière de transparence, d’institutions, de normes de fonctionnement et de protection des investisseurs ne seront plus évalués sur le papier, mais vérifiés par la pratique. En conséquence, si Hô Chi Minh-Ville réussit cette «épreuve», elle affirmera progressivement son rôle de nouvelle destination financière dans la région. Inversement, un simple retard dans la réforme institutionnelle ou un fonctionnement manquant de normes pourrait faire perdre l’avantage au centre financier dès la ligne de départ.
Texte et photos : Quang Châu/CVN
