>> L'ONU dénonce un usage "disproportionné de la force"
Des manifestants anti-gouvernement devant le Parlement à Tbilissi, en Géorgie, le 9 décembre 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La décision du gouvernement, prise le 28 novembre, de repousser à 2028 "la question de l'adhésion à l'Union européenne" a entraîné une intensification des protestations à Tbilissi et dans d'autres villes. Les manifestants ont brandi des drapeaux et exprimé leur mécontentement par des slogans à l'encontre du gouvernement. Des canons à eau ont été déployés près du Parlement pour encadrer la foule.
Luka, un manifestant de 24 ans, a exprimé son mécontentement concernant la suspension de l'adhésion à l'UE, estimant qu'un gouvernement en place ne devrait pas prendre de telles décisions. Pendant ce temps, la municipalité de Tbilissi a installé un sapin de Noël près du Parlement, un geste qui a été perçu comme inapproprié par certains manifestants, notamment par Keso, un étudiant de 18 ans.
Les rassemblements ont été dispersés par les forces de l'ordre, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Depuis le 28 novembre, plus de 400 personnes ont été interpellées, principalement pour des faits de "désobéissance" ou "vandalisme", tandis que plus de 30 ont été arrêtées pour des actes de violence. Des allégations de violences policières ont été rapportées par des organisations non gouvernementales et des membres de l'opposition.
Malgré les critiques internationales, le gouvernement géorgien maintient sa position et insiste sur son objectif d'intégrer l'Union européenne d'ici 2030. Le Premier ministre Irakli Kobakhidzé a condamné les manifestations, affirmant qu’elles étaient soutenues par des forces extérieures dans le but de provoquer des troubles. Il a également salué l'action des forces de l'ordre, affirmant qu'elles avaient empêché une tentative de révolution et minimisant l'ampleur du mouvement.
Le gouvernement en place depuis 2012 a récemment adopté des lois concernant les ONG et la communauté LGBT+, qui ont suscité des critiques de la part de l'opposition et des organisations de défense des droits humains.
AFP/VNA/CVN