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Le Caire, médiateur habituel des conflits israélo-palestiniens, serait, selon des responsables palestiniens, en train de soumettre une nouvelle proposition de cessez-le-feu dans ce conflit qui a fait plus de 2.130 morts côté palestinien et 68 côté israélien depuis le 8 juillet.
Des immeubles de la bande de Gaza détruits par des bombardements israéliens, le 24 a |
Photo : AFP/VNA/CVN |
D'autres sources se contentent cependant de parler de contacts. "Il est question d'un cessez-le-feu temporaire qui permettrait d'ouvrir les points de passage aux frontières, de laisser passer l'aide humanitaire et le matériel de reconstruction, les sujets contestés seraient discutés dans un mois", a expliqué un de ces responsables.
"Nous sommes disposés à accepter, mais nous attendons la réponse israélienne à cette proposition", a-t-il ajouté sous le couvert de l'anonymat.
"Des efforts sont en cours pour parvenir à un accord", a confirmé un porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri.
Le porte-parole du Jihad islamique, deuxième force dans la bande de Gaza et autre participant palestinien aux discussions menées depuis plusieurs semaines sous les auspices égyptiens, Daoud Shihab, a néanmoins prévenu que "la réussite des contacts qui ont été pris dépend de la prise en compte ou non des exigences palestiniennes".
Pas de négociation sous les bombes
Un bombardement israélien a partiellement détruit, le 25 août, le poste frontière entre l'Égypte et la bande de |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mark Regev, un porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, s'est gardé de tout commentaire, se contentant de répéter la position de principe selon laquelle Israël ne négociait pas "sous les bombes".
Les pourparlers auraient "de bonnes chances" de reprendre si les tirs de roquettes palestiniens cessaient, a dit le ministre des Sciences, Yaakov Peri, qui a le statut d'observateur au cabinet de sécurité israélien.
Israël serait disposé à ouvrir plus largement ses points de passage et à soutenir la présence de gardes de l'Autorité palestinienne à la frontière entre Gaza et l'Égypte, a-t-il dit. Mais on est encore "loin" d'un accord plus global prévoyant la reconstruction de Gaza en échange de sa démilitarisation, a-t-il précisé.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se prépare, lui, à réclamer du Conseil de sécurité de l'ONU qu'il fixe une date-butoir pour la fin de l'occupation israélienne des Territoires palestiniens, a indiqué un responsable officiel. Mais cette tentative paraît vouée à l'échec, les États-Unis s'opposant traditionnellement à toute mesure jugée anti-israélienne.
Le dernier cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur le 11 août, a tenu neuf jours, pendant lesquels les Égyptiens ont essayé au Caire de convaincre Israéliens et Palestiniens de souscrire à une trêve prolongée et de poser les jalons d'un accord de fond.
Ces négociations indirectes - les Israéliens refusent de s'asseoir à la même table que le Hamas - ont échoué sur des exigences apparemment inconciliables : la garantie de leur sécurité pour les Israéliens, la levée du blocus israélien pour les Palestiniens.
Les hostilités ont donc repris le 19 août. Depuis, au moins 113 Palestiniens ont été tués, ainsi qu'un enfant israélien. L'armée israélienne dit avoir frappé depuis plus de 350 objectifs tandis que les Palestiniens tiraient quelque 650 roquettes sur Israël.
Dix Palestiniens, dont un enfant de trois ans et un journaliste pigiste qui avait auparavant travaillé par le télévision du Hamas, sont morts lundi 25 août dans des frappes israéliennes distinctes, ont rapporté les secours.
Trois enfants et deux adultes réfugiés dans une école de l'ONU à Jabaliya ont de leur côté été blessés par des éclats d'obus lors d'un bombardement israélien non loin, ont rapporté des responsables médicaux et de l'ONU.
Quatre mosquées ont également été détruites dans les frappes lundi 25 août, portant à 71 le nombre de mosquées démolies depuis le début de l'offensive, selon le ministère des Affaires religieuses à Gaza.
AFP/VNA/CVN