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Les corps ont été acheminés vers l'hôpital de la ville de Bakouba, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Bagdad. Des témoins ont également fait état de dizaines de blessés.
La députée Nahida Al-Daini, ainsi qu'un habitant de la région de Diyala, ont indiqué que la tuerie était une vengeance de miliciens chiites, après une attaque à la bombe contre une de leur patrouille.
Cette version est attestée par le ministère de l'intérieur à ceci près que, selon le porte-parole, la bombe en question avait visé des civils s'étant portés volontaires pour combattre aux côtés des forces de sécurité irakiennes.
Plus tôt, des responsables de l'armée et la police avaient désigné le groupe sunnite de l'État islamique (EI) comme responsable de l'attaque.
Des combats dans la région de Diyala, dans le Nord de l'Irak, en juillet 2014. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
Dans la soirée du 22 août, les États-Unis ont «condamné avec force» une attaque qualifiée d'«abominable». Dans un communiqué de condamnation d'un attentat «brutal», le département d'État a souligné «le besoin urgent pour les dirigeants irakiens de tout l'échiquier politique de prendre les mesures nécessaires pour contribuer à unifier le pays contre tous les groupes extrémistes violents».
Cette attaque risque d'aviver encore un peu plus les grandes tensions confessionnelles et augmenter la colère de la minorité sunnite envers le gouvernement à majorité chiite à un moment où celui-ci a un grand besoin de la coopération des sunnites dans son combat contre l'EI.
Les djihadistes ont lancé le 9 juin une offensive fulgurante dans le Nord, à l'Ouest et à l'Est de Bagdad, et a depuis pris le contrôle de pans entiers du territoire dans cinq provinces. Après la déroute des forces de l'ordre devant l'offensive de ces djihadistes, le gouvernement irakien s'est tourné vers les milices chiites, qu'il avait combattues par le passé, pour soutenir ses troupes.
AFP/VNA/CVN